Les Etats-Unis ont déclaré avoir déployé des drones sous-marins capables de détecter et de détruire les mines navales iraniennes afin d’empêcher toute tentative de blocage du détroit d’Ormuz en cas de crise avec Téhéran, c’est ce qu’a déclaré jeudi une responsable de l’US Navy.
Ces drones dénommés "SeaFox" (renard de mer) "ont été déployés dans la zone d’opération de la Ve Flotte" américaine, qui comprend notamment le Golfe et la mer d’Arabie, a dit cette source à l’AFP, confirmant une information du Los Angeles Times.
La Marine américaine s’est dotée de plusieurs dizaines de ces engins après une requête du commandement américain au Moyen Orient et dans le sud-ouest de l’Asie (Centcom), selon le quotidien.
D’un peu plus d’un mètre de long, le drone, doté d’une caméra et d’un sonar, est guidé par un câble depuis un navire. D’une portée de 1.000 mètres selon son fabricant la firme allemande Atlas Electronik, il emporte une charge explosive capable de détruire la mine.
Dans le Golfe, le SeaFox sera opéré depuis des navires chasseurs de mines, selon la responsable de la Marine.
Ce déploiement s’inscrit dans le cadre d’une montée en puissance militaire des Etats-Unis dans la région face à l’Iran après les tensions du début de l’année dans le détroit d’Ormuz.
Washington a ainsi déployé en renfort quatre chasseurs de mine supplémentaires, portant à huit le nombre de navires de ce type dans la région, quatre hélicoptères MH-53 Sea Stallion de lutte contre les mines ainsi que l’USS Ponce, un vieux bâtiment de guerre américain transformé en base flottante, arrivé début juillet à Bahreïn, le quartier général de la Ve flotte.
Un escadron de chasseurs furtifs F-22 a par ailleurs été envoyé fin avril sur la base aérienne d’Al Dhafra aux Emirats arabes unis (EAU).
Le détroit d’Ormuz est un goulet stratégique par lequel transitent 40% des exportations mondiales de pétrole par voie maritime.
Le secrétaire américain à la guerre Leon Panetta a averti que son blocage constituerait une "ligne rouge" pour les Etats-Unis.
L’Iran dispose d’un arsenal d’environ 2.000 mines marines qui peuvent être larguées par la dizaine de sous-marins ou les nombreux vedettes rapides dont dispose Téhéran.