Un rachat pour une opération de sauvetage. La plus grande banque helvétique, UBS, a accepté dimanche 19 mars de racheter sa rivale, Credit Suisse, malmenée en Bourse la semaine dernière, repoussant ainsi le spectre d’une faillite qui aurait provoqué une onde de choc à travers l’ensemble du secteur financier mondial. […]
L’information, dévoilée dans un premier temps par le quotidien Financial Times, a été confirmée en début de soirée par le gouvernement fédéral suisse qui mise sur cette fusion pour « rétablir la confiance ». Cette solution « ’est pas seulement décisive pour la Suisse (…) mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier » mondial, a assuré le président de la Confédération suisse, Alain Berset. […]
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Credit Suisse compte parmi les trente plus importantes banques du monde d’un point de vue systémique, des établissements que les États ne peuvent se permettre d’abandonner à leur sort en raison de leur taille et de leur imbrication dans le système financier. Ce week-end, les autorités financières du monde entier ont guetté l’évolution des négociations, redoutant la contagion de la panique en cas d’échec.
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Pour faire bonne mesure, les plus puissantes banques centrales du monde ont annoncé dans la foulée une action coordonnée pour améliorer l’accès à des liquidités et rasséréner un peu plus les investisseurs. Les institutions − la Banque d’Angleterre, la Banque du Canada, la BCE, la Banque du Japon, la Banque nationale suisse et la Fed − ont décidé de renforcer les « lignes de swap », un dispositif qui facilite l’accès de banques centrales étrangères aux dollars. Elles vont ainsi augmenter la fréquence des opérations en dollars.
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Le secteur bancaire est sous tension depuis que les grandes banques centrales ont augmenté fortement leurs taux pour essayer de maîtriser l’inflation. Nombre d’établissements ont omis de se préparer après avoir eu accès, pendant des années, à de l’argent pas cher.
La récente faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis, et d’autres banques régionales américaines, a augmenté l’angoisse des investisseurs et les a poussés à vendre les titres des banques considérées comme les maillons faibles.
C’est le cas de Credit Suisse qui, depuis deux ans, va de scandales retentissants en revers. Et malgré les efforts de sa direction pour vanter un plan de restructuration sur trois ans, rien n’y a fait. Les investisseurs ont voté avec leurs pieds et l’établissement zurichois a eu du mal à accéder aux liquidités à des prix raisonnables. […]
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