Le réseau social a suspendu le compte de Robert Malone, suivi par plus de 500 000 personnes, pour un motif inconnu. À l’origine d’une découverte liée au développement des vaccins à ARN, il est par ailleurs critique de leur inoculation aux enfants.
Ce 30 décembre dans l’après-midi, le compte du docteur Robert Malone n’était plus accessible depuis plusieurs heures sur Twitter, où il était suivi par environ 516 000 followers. Robert Malone est un biologiste moléculaire, épidémiologiste, et spécialiste des maladies infectieuses ayant travaillé sur l’ARN messager. Il est à l’origine de la découverte de la capacité de celui-ci à pénétrer dans des cellules humaines et à les conduire à produire des protéines : une avancée qui a permis le développement ultérieur des vaccins à ARN – comme ceux contre le Covid-19 de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Twitter n’a pas commenté dans l’immédiat cette suspension.
Sur son compte Telegram, Robert Malone a réagi à la nouvelle en ces termes : « Cela signifie [...] que nous avons perdu un élément essentiel dans notre combat pour empêcher que ces vaccins soient imposés aux enfants et pour mettre fin à la corruption de nos gouvernements, ainsi que du complexe médico-industriel et des industries pharmaceutiques. »
Au cours de la pandémie, Robert Malone est apparu comme un critique de nombre de politiques mises en œuvre afin de lutter contre la propagation du Covid-19. S’il recommande la vaccination des populations à risque – telles que les personnes âgées ou celles souffrant de comorbidités – et a déclaré s’être personnellement fait vacciner en raison de son âge, il estime en revanche que chez les sujets jeunes et chez les enfants, les risques de la vaccination contre le Covid-19 à l’aide de vaccins à ARN l’emportent sur les avantages.
Comme le souligne Libération, Robert Malone promeut par ailleurs pour le compte du conglomérat Reliance Life Sciences un vaccin anti-Covid « traditionnel », RelCovaxTM, « concurrent » des vaccins à ARN messager. Malone opposé à la vaccination des enfants avec les vaccins ARNm Le 12 décembre, dans une vidéo diffusée sur Internet, Robert Malone, s’était opposé frontalement à la vaccination des enfants à l’aide de vaccins à ARNm, en ces termes relayés par Libération : « Je suis un médecin et scientifique, mais plus important encore, je suis un père et grand-père [...] Je suis vacciné contre le Covid et je suis généralement pro-vaccination. J’ai consacré toute ma carrière au développement de moyens sûrs et efficaces pour prévenir et traiter les maladies infectieuses. »
Il poursuit en évoquant « trois points essentiels » qui doivent selon lui être pris en considération par les parents « avant de prendre [la] décision irrévocable » de vacciner leur enfant : « Le premier, c’est qu’un gène viral sera injecté dans les cellules de votre enfant. [Il] oblige son organisme à fabriquer des protéines spike toxiques. Ces protéines provoquent souvent des dommages permanents dans les organes vitaux des enfants. […] La deuxième chose que vous devez savoir est que cette nouvelle technologie n’a pas été testée de manière adéquate. Nous avons besoin d’au moins cinq ans de tests et de recherches avant que nous puissions réellement comprendre les risques associés à cette nouvelle technologie. Un dernier point : la raison qu’ils vous donnent pour vacciner votre enfant est un mensonge. Vos enfants ne représentent aucun danger pour leurs parents ou leurs grands-parents. C’est en fait le contraire. Leur immunité, après avoir reçu le Covid, est essentielle pour sauver votre famille, voire le monde, de cette maladie. »
Et le scientifique de conclure : « L’analyse bénéfice-risque n’est absolument pas favorable à ces vaccins s’agissant des enfants . »
Robert Malone, dont les positions ne font pas consensus au sein de la communauté scientifique, est accusé par ses détracteurs de diffuser des informations erronées sur les vaccins et d’encourager les opposants à la vaccination par ses déclarations. À l’instar d’autres réseaux sociaux basés aux Etats-Unis, Twitter a mis en place des politiques contre la « désinformation » en matière de santé sur sa plateforme.