Avec la publication des Twitter Files, nous avons eu la démonstration à la fois de la collusion de l’État et des BigTech et à la fois celle de l’État avec la presse traditionnelle tant son mutisme fut complet au sujet des révélations de Twitter.
Cette première bordée de révélations montrait ainsi toutes les manœuvres en coulisse de Twitter pour réduire à néant certaines informations très défavorables à Joe Biden alors en campagne présidentielle. La suite de ces révélations – qu’on pourra éplucher dans le fil de Bari Weiss – permet d’établir que les faits révélés dans la première salve de documents ne sont pas accidentels mais font partie d’une véritable « politique maison » de la part des hauts responsables de Twitter afin de pousser clairement un ordre du jour politique clairement ultra-favorable aux progressistes, voire aux collectivistes de tous poils, et diamétralement défavorable aux républicains américains en particulier et aux conservateurs en général.
Au fil des éléments présentés par Bari Weiss, on découvre que les salariés de Twitter employés à la modération ont directement accès à tout une panoplie d’outils destinés à espionner les activités d’un compte et à minimiser l’impact et la visibilité de certains messages jugés contraires aux tendances politiques des dirigeants du réseau social américain.
Depuis le shadow banning (appelé Visibility Filtering chez Twitter) – technique qui autorise l’utilisateur à continuer à publier des informations mais qui cache totalement ou presque sa diffusion – jusqu’aux techniques algorithmiques visant à diminuer l’impact des messages en passant par le marquage de certains comptes pour des déclenchements d’alertes directes auprès de la direction de Twitter, tout a été mis en place pour ne laisser qu’une place symbolique aux messages dissidents de la tendance woke et progressiste, dans une opacité complète et fort loin des politiques d’usages officielles.
Cet éloignement des politiques officielles est tel qu’on goûtera tout le sel d’un ancien message de Jack Dorsey, le fondateur de la plateforme, qui expliquait en 2018 ne jamais s’être adonné à cette pratique : que nenni, Twitter n’utilise pas ces techniques et certainement pas en fonction de points de vue politiques. Ben tiens. Et s’il pouvait encore arguer il y a quelques mois qu’il n’était pas tenu informé de toutes les décisions de son équipe de modération, il apparaît au fil de ces Twitter Files qu’en réalité il était assez clairement au courant de l’étendue du filtrage et des manipulations mises en place.
Au-delà de ces aspects qui étaient en réalité déjà largement soupçonnés et reprochés à la plateforme avant son rachat par Elon Musk, ce nouveau lot de Twitter Files apporte une autre confirmation, à savoir celle de l’implication directe du FBI, c’est-à-dire d’une administration fédérale américaine, dans le choix des messages autorisés à fleurir ou non sur la plateforme. Il suffira au passage d’éplucher la liste des employés actuels (à des postes à responsabilité) de Twitter pour découvrir qu’une partie d’entre eux a longuement émargé dans plusieurs agences fédérales, depuis les services secrets en passant par la CIA et pour la majeure partie au FBI.
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