Les derniers développements chez les grands partis politiques montrent que ces partis en raison des différends internes marchent vers la scission.
Deux grands partis politiques, le parti de Congrès pour la République et le parti démocratique progressiste en raison de l’absence de leadership et d’autocritique sont à deux doigts de schisme.
La Tunisie est le premier pays arabe a expérimenté une révolution populaire, renversant de son piédestal Ben Ali, après 33 ans de la dictature. Après la fuite de Ben Ali en Arabie saoudite, la Tunisie, contrairement à d’autres pays arabes qui ont vécu la révolution, a passé une période relativement calme et stable.
La Tunisie a également été le premier à organiser en 2011 les élections législatives postrévolutionnaires, avec pour résultat la victoire absolue des islamistes. La formation d’un Etat indépendant et populaire islamiste en Tunisie a fait que les opposants du nouvel ordre islamique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qualifie la révolution tunisienne de menace à leurs intérêts dans le monde arabe.
Un paysage politique trouble et des conflits internes au sein des partis politiques : c’est que demandent justement l’opposition, car ils ne souhaitent pas que d’autres nations arabes suivent le modèle tunisien qui n’est pas dans leurs intérêts. De ce fait, de vastes efforts ont été effectués pour que la cohésion et la stabilité politiques ne soient pas établies pour suggérer que les révolutions arabes qui ont commencé par la Tunisie n’ont pas réussi. Dans la conjoncture actuelle, les grands partis politiques tunisiens souffrent des divergences internes entre la nouvelle et l’ancienne génération.
Les anciens leaders qui exercent leur pouvoir inquiètent la nouvelle génération qui a joint ces partis. Pour la nouvelle génération, les anciens responsables ne sont plus compétents et ils ne permettent pas aux jeunes de jouer leur rôle.
De ce fait, 9 membres du Parti Démocratique Progressiste à l’assemblée constituante ont quitté ce parti. Les jeunes de ce parti estiment que les responsables du parti poursuivent toujours les politiques qui ont causé leur échec à l’Assemblée constituante. Les divergences au sein des partis et leur fraction pourrait renforcer cette idée chez les Tunisiens que les partis politiques ne sont pas cohérents et qu’ils n’ont pas d’efficacité politique.
Les divergences au sein des partis tunisiens pourraient influencer sur la présidentielle et législative qui doivent se tenir entre mars et juin de l’année prochaine. D’autre part, bien que le parti islamiste Ennahda ne soit pas tombé dans le piège des divergences intérieures, ce qui montre sa stabilité idéologique, pourtant les divergences au sein d’autres partis pourraient avoir un impact négatif sur son bilan et perturber l’ambiance politique ouverte en Tunisie.