Egalité et Réconciliation
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Tu la connais, celle-là ?

Troisième salve avec Lounès Darbois (II)

Une deuxième salve de Tu la connais celle-là ? avec le sieur Darbois.

Chauffe Marcel, chauffe !

* *

« Les actuels moutons de l’intelligentsia […] ne connaissent plus que trois crimes inadmissibles, à l’exclusion de tout le reste : racisme, antimodernisme, homophobie. »

Guy Debord, Lettre à Michel Bounan, 21 avril 1993

Lounès Darbois : Limpide. Et misogynie. Ces quatre crimes intellectuels rendent infréquentables. L’indifférence fait le reste. On se retrouve seul. Mais même en faisant semblant d’aimer les valeurs de ce monde on se retrouve seul.

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« C’est à ça qu’on mesure la puissance : savoir jusqu’à quel point on est capable de vivre dans un monde où il n’y a plus ni sens, ni vérité, ni but, ni loi, ni justice, ni causalité – et vouloir encore ce monde. »

Julius Evola, Teoria dell’Individuo assoluto, 1927

Lounès Darbois : Sans la Grâce on ne peut rien faire. Beaucoup de gens l’ont et ne le savent pas, ça s’appelle l’athéisme tranquille. On comprend très bien cette citation d’Evola le jour où l’on a tout perdu ou tout raté, qu’il faut recommencer depuis le début et se retrouver seul face à des prix, seul face à des numéros de dossier, seul face à des administrations énormes d’indifférence, seul face à des montagnes d’obligations aliénantes qui ne nous rapportent rien, nous empêchent de travailler… « et vouloir encore ce monde ». Regardez ces pauvres gens qui dorment dehors. La majorité d’entre eux sont là par effondrement psychique et économique consécutif à un divorce avec une manipulatrice qui les a ruiné. C’est statistique, il y entre deux et dix fois plus d’hommes que de femmes au chômage, suicidés, fous, accidentés, tués, agressés. Elles ne tiendraient pas une journée dans le monde des hommes. Ce monde qu’il nous faut « encore vouloir » en sachant tout cela.

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À propos du sentiment, du cœur, et autres saloperies féminines, souvenez-vous du mot profond de Leconte de Lisle : « Tous les Élégiaques sont des canailles. » […] Excepté Chateaubriand, Balzac, Stendhal, Mérimée, de Vigny, Flaubert, Banville, Gautier, Leconte de Lisle, toute la racaille moderne me fait horreur. Vos académiciens, horreur. Vos libéraux, horreur. La vertu, horreur. Le vice, horreur. Le style coulant, horreur. Le progrès, horreur. Ne me parlez plus jamais des diseurs de riens.

Baudelaire, À Narcisse Ancelle, Bruxelles, Dimanche 18 février 1866
(Arthur Sapaudia, Baudelaire, Correspondance – Morceaux choisis)

Lounès Darbois : Oui, vive le concret en somme. Presque tous les mots de la langue française jusqu’à la Renaissance sont des mots concrets. Les abstractions arrivent avec la montée de la bourgeoisie par la suite, en même temps que la préciosité, toutes les chochotteries que Rostand a montrées dans Cyrano. Très peu d’auteurs ont payé leurs mots par une vie concrète « directement échangeable », monnaie sonnante et trébuchante, compte en banque qui approvisionne les chèques qu’ils ont publié. Mais c’est dans cette correspondance du concret et de l’écrit qu’est la plus haute vie probablement…

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La race est la pierre angulaire sur laquelle repose l’équilibre des nations. Elle représente ce qu’il y a de plus stable dans la vie d’un peuple. Des croisements répétés pouvant la dissocier, l’influence des étrangers est fort dangereuse. De tels croisements détruisirent jadis la grandeur de Rome. Elle perdit sa puissance en perdant son âme.

Gustave Le Bon, Hier et demain, 1918

Lounès Darbois : Tout le monde sait déjà que la grande invasion qui tourne en grand métissage est une catastrophe. L’auteur que tu cites évoque Rome et c’est l’occasion d’illustrer une nuance : une grande partie du peuple italien post-romain provient de croisements entre européens et carthaginois (Maghrébins) selon une configuration impensable aujourd’hui. Pour simplifier, ce sont des lignées où le père est blanc et la mère est étrangère. Le résultat a donné ce peuple à la fois bon vivant et traditionnel dont la culture est un modèle mondial, avec une beauté physique presque générale chez les femmes, une certaine aisance à se mouvoir typique des peuples qui savent qui ils sont, une diététique particulière, un sens du sacré et de la famille, une grande énergie vitale. Toutefois cette configuration semble être une exception mondiale.

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« […] la liberté, c’est entre autres la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre. »

Jaime Semprun, L’abîme se repeuple (1997)

Lounès Darbois : La grande peur que l’on avoue jamais c’est la peur de se retrouver seul.

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« La bien-pensance engendre la crétinisation. Je ne cesse d’être frappé par la manière dont des gens par ailleurs techniquement remarquables peuvent être aveugles à des réalités massives qui sautent aux yeux des analphabètes. »

Marcel Gauchet, « Marcel Gauchet sans tabous »,
Éléments n°164, février 2017

Lounès Darbois : Oh oui, le covid par exemple. Mais Darwin aussi. Il est étonnant que la plus haute, la plus rigoureuse intelligence rationnelle des hommes les mieux instruits du monde les fasse déclarer finalement qu’ils sont des singes dans un infini éternel et absurde qui n’a ni commencement ni fin. Et il est étonnant que le monde entier, à commencer par sa partie la plus noble, se rallie aux « évidences » démontrées par ce type d’homme. La Bible appelle cela « la sagesse des hommes ».

* *

La seule chose qui me choque vraiment dans le système gouvernemental de M. Staline, c’est le vocabulaire démocratique et progressiste. Mais sans ce vocabulaire, le système n’aurait pu s’établir ni prospérer. Hitler ignorait les mots de passe de la conscience universelle, ou il répugnait à s’en servir. Petite différence de pure forme, mais qui a suffi pour que le nazisme fût anéanti sous des orages de phosphore. (15 août 51)

Pierre Antoine Cousteau, Intra muros (écrits de prison), 2017

Lounès Darbois : Cela tenait à la phraséologie, vraiment ? Hum…
Il parait que Claudel a dit quelque part : « Il n’y a pas de plus grande charité que de tuer les êtres malfaisants. »

 

Lounès Darbois, chez Kontre Kulture :

Sapaudia passe Darbois à la question

 






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5 Commentaires

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  • #3563821
    Le 24 septembre à 14:42 par Enki
    Tu la connais, celle-là ?

    .... qui les a ruinés

     

    Répondre à ce message

    • #3563841
      Le 24 septembre à 16:23 par Arthur Sapaudia
      Tu la connais, celle-là ?

      Merci pour votre apport essentiel au combat.

       
  • #3563863
    Le 24 septembre à 17:41 par boots
    Tu la connais, celle-là ?

    Un article remarquable, merci ER.
    Pensons à la situation des veuves dont le défunt époux s’occupaient de presque tout.
    A propos de langage, Confucius et Macchiavel, se rejoignent pour énoncer en substance que lorsque les hommes de pouvoir, [tout pouvoir : politique, administratif, professionnel, bureautique], ne peuvent changer ni les hommes ni les choses, alors ils changent les mots ou le sens des mots. exemples : les sémites, les codes, etc.
    Courage et confiance à nos jeunes !

     

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  • #3564017
    Le 25 septembre à 09:07 par Sev
    Tu la connais, celle-là ?

    Toujours croustillant les "salves" de Darbois... ;-)

    C’est vrai qu’il est particulièrement difficile de vivre dans une société qui déjante comme la nôtre. Même si on sait que le phénomène à commencé il y a fort longtemps et que nous vivons, vraisemblablement, l’interminable phase finale de tous les effondrements de l’Histoire des civilisations.

    Il y a une fin à tout, comme dit l’autre, et notre civilisation qui se décivilise méthodiquement, ne fait pas exception. 80 ans que nous vivons "en paix", c.à.d. sans guerre au sens classique. Les guerres sont (pour le moment) pas trop proches de nous, mais celle qui nous est livrée par l’intérieur à un effet mortifère et davastateur de plus en plus inquiétant.

    Oui, ce sont l’isolement et la solitude qui, consciemment ou non, nous terrifient le plus. Ceux qui se répandent sur le net en spiritualité simpliste affirmant que le monde est en passe, après un long purgatoire, de devenir "indigo" (comme les enfants qualifiés pareillement), sont certainement très angoissés par cet effondrement de civilisation qu’il devient difficile de nier... même pour les bienheureux positivistes.

    Sans doute que la meilleure façon de vivre "là-dedans" est de s’armer de sagesse ou d’aimer la solitude qui, in fine, devient une véritable compagne.

     

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  • #3564018
    Le 25 septembre à 09:16 par Louis
    Tu la connais, celle-là ?

    Il parait que Claudel a dit quelque part : « Il n’y a pas de plus grande charité que de tuer les êtres malfaisants. »




    Ce n’est pas Claudel qui le dit, c’est un personnage dans une pièce de théâtre écrite par Claudel. On ne va quand même pas recommencer à confondre l’auteur et tout ce qu’il fait dire à ses nombreux personnages ?

     

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