Selon le président américain, c’est sur le Congrès que repose la responsabilité de la période diplomatique difficile que traversent Moscou et Washington. En cause : le vote à l’écrasante majorité des parlementaires de nouvelles sanctions antirusses.
« Nos relations avec la Russie sont à un plus bas historique et [à un niveau] très dangereux. Vous pouvez dire merci au Congrès [américain], ces mêmes gens qui s’avèrent incapables de nous donner une couverture santé », a tweeté le président Donald Trump le 3 août.
Our relationship with Russia is at an all-time & very dangerous low. You can thank Congress, the same people that can't even give us HCare !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 3 août 2017
La veille, le président des États-Unis avait promulgué le 2 août les nouvelles sanctions économiques contre la Russie votées par le Congrès, tout en prenant ses distances avec ce texte qu’il a qualifié de « très imparfait », car risquant notamment à ses yeux de « rapprocher la Chine, la Russie et la Corée du Nord ».
« En limitant la marge de manœuvre de l’exécutif, cette loi entrave la capacité des États-Unis à conclure de bons accords pour le peuple américain », a également estimé Donald Trump, au sujet d’un mécanisme inédit introduit par les parlementaires, par lequel ceux-ci peuvent désormais s’interposer dans le cas où le chef d’État décidait de suspendre les sanctions existantes contre Moscou.
Les parlementaires américains avaient adopté quelques jours auparavant ces sanctions à une écrasante majorité des deux Chambres et Donald Trump avait donc par conséquent décidé, « au nom de l’unité nationale », de ne pas y opposer son veto. Si le président avait émis des réserves sur ce texte durant les débats parlementaires, le Congrès, quasi-unanime sur le sujet, aurait pu en effet facilement passer outre l’avis du président (il lui suffisait, dans ce cas de figure, de voter de nouveau et réunir les deux tiers des voix).
« Une véritable guerre économique » :
Medvedev pourfend les sanctions et la « faiblesse » de Trump
Le Premier ministre russe a fustigé la « faiblesse » de Donald Trump qu’il a accusé de céder aux pressions de la classe politique américaine en promulguant de nouvelles sanctions contre Moscou.
Les nouvelles sanctions contre la Russie promulguées le 2 août par Donald Trump ont mis fin « aux espoirs d’améliorer les relations de la Russie avec la nouvelle administration américaine », selon le Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
« C’est une déclaration de véritable guerre économique contre la Russie », a-t-il même ajouté, dans une longue publication sur Facebook en russe et en anglais. Il a également anticipé que « sauf miracle », ces sanctions affecteraient les relations entre la Russie et les États-Unis « pour des décennies ». L’homme d’État a en outre dénoncé la « faiblesse » de la Maison Blanche ainsi que son incapacité à résister aux pressions politiques intérieures dont elle aurait fait l’objet.