« Le retrait aura lieu “au cours des prochains mois”. Les États-Unis ont annoncé jeudi 11 mai qu’ils allaient « réduire » leur présence militaire en Irak, après avoir repris langue avec le gouvernement irakien désormais dirigé par un Premier ministre plus favorable à Washington, au terme de mois de tensions. [...]
Les gouvernements américain et irakien n’ont pas précisé l’ampleur ni le calendrier de ce retrait progressif. Washington va aussi “discuter avec le gouvernement irakien du statut des forces restantes”, sans rechercher “une présence militaire permanente” – une position en ligne avec la volonté de désengagement du président Donald Trump, qui a promis de “mettre fin aux guerres sans fin”. » (France Info)
Les « relations houleuses » entre les États-Unis et l’Irak en particulier, et entre les États-Unis et le monde arabe en général, résultent de l’alignement de la politique extérieure américaine sur les intérêts israéliens.
Au détriment des intérêts des USA, d’ailleurs, qui ont perdu une grande partie de leur crédit depuis le 11 septembre 2001 et la croisade antimusulmane du fils Bush manipulé par les faucons du deep state. Mais l’assassinat du général iranien Soleimani n’a rien arrangé, une partie des Irakiens étant chiites :
« Plus de deux ans et demi après la “victoire” sur les djihadistes côté irakien, les milliers de soldats américains dans le pays – ils étaient 5200 en début d’année – étaient à nouveau au cœur des tensions. Le sentiment anti-américain a en effet flambé avec la mort en janvier du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien, tués à Bagdad dans un raid ordonné par le président Trump, après la multiplication de tirs de roquettes contre des intérêts américains, imputés par Washington aux forces pro-Iran. »
Il semble que Trump, derrière son sionisme de façade (déménagement de l’ambassade US à Jérusalem), veuille lentement mais sûrement désengager les troupes US du proche-Orient. Doit-on voir avec ce retrait régional la raison de l’explosion raciale sur le sol américain ? Une pression qui viendrait du pouvoir profond, mais plus sûrement du lobby sioniste qui a la main sur une partie de la presse mainstream et surtout qui tient le parti démocrate.
« Le tweet présidentiel en a surpris plus d’un. Pour une fois, Donald Trump ne s’est pas livré à une diatribe enflammée contre l’Iran. Au contraire, le président américain a lancé un surprenant appel du pied à Téhéran. À l’occasion de la libération de l’ex-militaire américain Michael White en échange du scientifique iranien Majid Taheri, le pensionnaire de la Maison-Blanche a invité l’Iran à conclure sans attendre un accord avec lui. “Merci à l’Iran, a-t-il tweeté. N’attendez pas après les élections américaines pour conclure un gros deal. Je vais gagner. Vous conclurez un meilleur deal maintenant”. » (Le Point)
Pire, après la Syrie, laissée aux mains de Poutine (en partie), voici que Trump parle de faire un grand deal avec l’Iran ! De quoi mettre l’escroc Netanyahou en fureur... Et quand Trump parle de « mettre fin aux guerres sans fin », il faut comprendre les guerres inutiles pour son pays mais utiles à l’entité israélienne...
Pour calmer les esprits un peu trop pacifistes, la réaction iranienne (via son chef de la diplomatie Javad Zarif) à la proposition de Trump d’un « meilleur accord » n’est pas très chaude : les Iraniens, après l’échange de prisonniers qui a mis Trump en joie, réclament un retour à l’accord nucléaire de 2015 et la fin des sanctions de Washington contre Téhéran, ce que Trump refuse, pour forcer les Iraniens à négocier en position (économique) de faiblesse...
C’est la méthode Trump, qu’il a déjà appliquée à la Chine avec la guerre des tarifs douaniers.
Pour des raisons électorales, Trump veut aboutir rapidement à un accord entre l’Iran et les USA qui écarterait l’Europe des négociations... et des intérêts commerciaux futurs. Il sera alors l’homme de la paix au Proche-Orient, car le peuple américain en a assez des guerres extérieures dont il ne comprend pas la finalité.