Selon une enquête de l’agence de presse britannique Reuters publiée samedi 4 avril, Donald Trump aurait personnellement pressé plusieurs responsables fédéraux de la Santé des États-Unis à mettre à disposition des médicaments anti-paludiques, comme l’hydroxychloroquine, afin de traiter le nouveau coronavirus, cela en dépit du manque de preuves scientifiques à soigner la maladie Covid-19.
Se basant sur le témoignage d’au moins deux sources distinctes, Reuters indique que cette mise sous influence aurait duré des semaines avant de se concrétiser, le mois dernier, en la publication de plusieurs directives qui, bien que peu remarquées, se sont présentées sous une forme « très inhabituelle ».
Celles-ci consistaient ainsi en une série de recommandations informant les médecins américains « sur la possibilité de prescrire des anti-paludiques selon une posologie basée sur des études préliminaires, voire de simples notes, plutôt que sur des travaux scientifiques rigoureux relus et approuvés par des pairs ».
Une première historique ?
Bien que ponctuelle, cette supposée intervention directe du président américain pourrait même, selon Reuters, changer à l’avenir la façon dont les médicaments sont évalués, surveillés et administrés aux Américains.
Un domaine jusqu’à présent régi pourtant par des standards scientifiques très rigoureux sans cesse validés par des preuves. Toujours selon l’agence de presse américaine, ce serait d’ailleurs la première fois qu’un président américain aurait fait pression sur les régulateurs et des responsables sanitaires de façon à ce qu’ils concentrent leurs efforts sur des médicaments spécifiques non éprouvés.