Le président états-unien Donald Trump et la dirigeante taïwanaise Tsai Ing-wen s’emploient à provoquer de nouveaux problèmes pour la Chine à Hong Kong, après leurs tentatives malheureuses d’intervention politique dans ce problème intérieur. Le dirigeant états-unien a suggéré de manière provocante, dans un tweet récent, que le président Xi rencontre certains des émeutiers responsables de la fermeture de l’aéroport la semaine dernière, alors que la dirigeante taïwanaise a étendu une offre de soi-disant « asile » aux résidents de Hong Kong voulant venir à Taïwan par suite des instabilités de cet été. Ces deux personnalités s’emploient à violer la souveraineté de la Chine en encourageant de nouvelles instabilités.
Le tweet de Trump était très irrespectueux envers le président chinois : il se comporte avec arrogance en faisant comme s’il était responsable de la République populaire, ce qui n’a pas été sans rappeler à nombre d’observateurs l’ère impérialiste où des dirigeants étrangers s’occupaient d’exercer leur influence sur la Chine depuis l’autre bout du monde. Trump sait pertinemment que les dirigeants chinois ont décrit publiquement les événements de l’aéroport comme des « comportements proches du terrorisme » et que toute entrevue de ces émeutiers avec le président Xi ne ferait que légitimer leur mouvement, ce qui discréditerait les efforts de la police de la ville, qui a travaillé très dur pour que la loi y reste appliquée.
Quant à Tsai Ing-wen, son offre d’« asile » visait à servir deux objectifs, le premier d’entre eux étant d’attirer les malfaiteurs qui se sont fait arrêter pour leur implication dans les émeutes de la ville, et le second étant d’amener les citoyens responsables à mettre en doute leur engagement pour leur pays natal. Chacune de ces motivations a pour but d’influencer les motifs migratoires de manière à ébranler l’emprise de Pékin sur la ville de Hong Kong. En outre, des rapports ont circulé, signalant que des Taïwanais envoyaient des casques et vendaient des masques à gaz aux émeutiers de Hong Kong, ce qui vise à compliquer la tâche des agents de maintien de l’ordre dans leur réponse graduée aux provocations de ceux-ci.
Autre point qui mérite d’être mentionné : les USA projettent de vendre des avions F-16 à hauteur de 8 milliards de dollars aux autorités rebelles de Taïwan, chose que Washington présente comme une contribution à la paix dans la région, mais qui accomplit exactement l’inverse et la déstabilise. Il s’agit d’une violation encore plus patente de la souveraineté de la Chine que les déclarations politiques de Trump et de Tsai Ing-wen sur les émeutes de Hong Kong, car cette vente implique des équipements militaires ayant pour objet de tuer des Chinois, militaires comme possiblement civils, dans le scénario d’une guerre ouverte entre Pékin et Taipei.
Hong Kong et Taïwan constituent deux composants importants de la République populaire, mais les USA s’emploient activement à les retourner contre leurs compatriotes du continent, par des moyens différents. L’ingérence états-unienne à Hong Kong est motivée par le désir de poursuivre une soi-disant « révolution de couleur » dans la ville, qui pourrait même servir le grand objectif stratégique d’un séparatisme, cependant que la fourniture d’armements aux renégats de Taïwan vise à augmenter leur capacité à entraver toute opération de réunification future par l’Armée de Libération du Peuple. Les deux interventions visent à donner aux fauteurs de troubles de Hong Kong et de Taïwan une sentiment de sécurité artificiel pour les encourager à fomenter de nouvelles perturbations.
L’intervention politique des USA à Hong Kong ne convaincra pas le spectateur moyen que les USA soutiennent leurs vrais intérêts : elle ne fait que les perturber encore plus en soutenant les forces mêmes qui rendent la vie de chacun plus difficile dans cette ville. De même, l’intervention militaire indirecte états-unienne à Taïwan, réalisée par un projet de vente de 66 F-16 ne changera pas la donne et ne donnera en aucun cas d’avantage décisif à l’île sur le continent. Les émeutiers de Hong Kong et les renégats de Taïwan se voient utilisés comme des pions par les USA dans la guerre hybride plus large menées par ceux-ci contre la République populaire, visant à mettre Pékin à genoux.
La Chine s’est élevée comme aucune civilisation ne l’avait fait avant elle, depuis la réussite de sa révolution de 1949, et a rétabli sa dignité après ce qui est considéré comme le « siècle d’humiliation ». Les USA ne pourront rien faire face à l’inévitable tendance à la réunification de la Chine, et leurs efforts à Hong Kong et à Taïwan se révéleront vains en fin de compte. Hong Kong restera partie intégrante de la République populaire, et Taïwan reviendra tôt ou tard sous le contrôle de Pékin. Les États-Unis feraient bien d’accepter ces événements, et de donner la priorité à leur partenariat stratégique avec la Chine, au lieu de s’employer vainement à accomplir l’impossible : cela ne fait qu’augmenter les risques d’empirer les relations entre les deux pays.