Trump est de retour. Onze jours après avoir contracté le Covid-19, le président américain a tenu lundi soir en Floride, sur l’aéroport de Sanford, près d’Orlando, son premier rassemblement public depuis son hospitalisation.
La maladie n’a pas l’air d’avoir affaibli Trump. En apparence ni diminué ni changé, il a délivré pendant une heure l’un de ses discours habituels de campagne, vantant son action, moquant ses adversaires et mettant en garde contre le danger représenté par les démocrates, Joe Biden « l’endormi » et la « gauche radicale ». Pour montrer qu’il avait conservé toute son énergie, Trump s’est même livré à quelques pas de danse à la fin de son discours, alors que la musique jouait à fond la chanson à succès du groupe Village People : « Jeune homme, pas besoin de te sentir abattu, jeune homme, reprends-toi en main ! »
Le fait d’avoir été lui-même contaminé, n’a pas changé l’attitude de Trump envers l’épidémie. « Le meilleur de tout ça, c’est que je m’en suis sorti », s’est-il réjoui. « Maintenant ils disent que je suis immunisé. Je me sens puissant. Je peux m’avancer et embrasser n’importe qui dans le public. Je peux embrasser les hommes et les jolies femmes, n’importe qui. » L’assistance ne portait pas toujours de masques, et les distances préconisées pour réduire les risques de contagion n’étaient pas observées.
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« Joe Biden va prolonger l’épidémie, ralentir la distribution d’un vaccin et détruire l’économie de la Floride », a prédit Trump.
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Comme s’il faisait toujours campagne en 2016, Trump a rappelé qu’il « ne joue pas selon les règles de l’élite de Washington, car j’ai été élu pour vous défendre et me battre pour vous. Mon objectif est à présent d’éradiquer le virus et de combattre les radicaux. » « S’ils parviennent à la tête du pays, que Dieu nous protège ! Nous ne nous en remettrons jamais . » Il s’est aussi montré menaçant. « Ils parlent de transition pacifique, mais pendant quatre ans ils ont tenté de nous abattre. Et Obama et Biden étaient au courant. On s’occupera d’eux après l’élection . » « Ils veulent remplacer le rêve américain par un cauchemar socialiste », a insisté Trump, qui a prévenu que les démocrates allaient « abolir les frontières et la police » s’ils arrivaient au pouvoir.
« Je vais finir de reconstruire l’économie », a ajouté Trump sous les acclamations. « Le meilleur reste à venir ! »
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