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Triplement des vocations pour espionner ses voisins depuis les attentats de Paris

Suite aux attentats des 7 et 9 janvier, il a été décidé de renforcer les effectifs de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de 185 postes supplémentaires. Visiblement, la « Piscine » ne devrait pas avoir trop de peine à recruter.

En effet, d’après une information publiée par le Journal du Dimanche, qui cite Vincent Nibourel, le directeur adjoint de l’administration de la DGSE, le nombre de candidatures reçues au Boulevard Mortier est passé d’une trentaine à une centaine par jour.

« Il y a chez ces jeunes un besoin d’idéal et, ce qui me frappe chez certains, c’est leur sens du devoir sans forfanterie », a commenté Bernard Bajolet, le patron de la DGSE.

Bien évidemment, cet afflux de candidature oblige d’être encore plus sélectif… Car il faut écarter tous les prétendants qui confondent le monde du renseignement avec l’univers des romans de Ian Fleming (ou de SAS si vous préférez).

« On ne cherche pas des croisés pour se battre contre des jihadistes mais des jeunes qui comprennent le monde », a expliqué, au JDD, Vincent Nibourel. Et ce dernier d’insister : « Toute idée de Jamesbonderie est évidemment ici évincée. Certes, nous faisons un métier anormal, mais comme des gens normaux et avec une éthique qui ne souffre aucune entorse (…) Nous ne voulons pas de paratonnerre qui attire la foudre », reconnaît-il également.

Pour espérer intégrer la DGSE, il faut, au choix, passer un concours pour accéder à l’un de ses corps spécifiques de fonctionnaires, se porter candidat à un recrutement contractuel pour certaines spécialités, demander, si l’on appartient déjà à la Fonction publique, à y être détaché. Quant aux militaires, leur recrutement se fait par « voie d’affectation, quelle que soit l’armée d’origine ».

Sur son site Internet, la DGSE prévient :

« Une habilitation à connaître des informations protégées est le préalable indispensable à l’exercice de toute fonction. L’octroi de cette habilitation relève du ministre de la Défense. Sa décision est prise à partir des résultats d’investigations menées sur le candidat et son environnement qui permettent de déterminer ses éventuelles vulnérabilités au plan de la sécurité. »

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