Signataire d’une tribune de 1977 défendant la pédophilie, Jack Lang a reconnu le 18 janvier une « connerie inacceptable ». Dans son mea culpa, il avait mentionné Catherine Dolto comme autre signataire. Celle-ci a porté plainte pour diffamation.
Mis face à son passé sur Europe 1 au sujet d’une tribune publiée en 1977 dans Le Monde qu’il avait co-signée contre la criminalisation des rapports sexuels avec les adolescents, Jack Lang a exprimé ses regrets le 18 janvier, évoquant « une sorte de vision libertaire fautive » post-mai 68 et reconnaissant une « connerie inacceptable ».
Mais comme pour se justifier de n’avoir pas été le seul à son époque à signer cette tribune, il a cité d’autres noms célèbres qui auraient mis leur patronyme au bas de ce texte et d’autres qui auraient défendu ces idées favorables à la pédophilie. Parmi ces derniers, Jack Lang a évoqué celui de Catherine Dolto. « Si on ouvre le débat, à l’époque nous n’étions pas seuls à dire cela, il y avait même des personnes éminentes, je pense à Catherine Dolto, même si elle était prudente, à professer ce genre d’appréciation. Ce n’est pas mon sentiment aujourd’hui ». Problème : la médecin et écrivain n’a jamais signé ce texte et elle tient à le faire savoir.
Très remontée, Catherine Dolto a répliqué le 26 janvier dans un communiqué dont Marianne a eu connaissance. Qualifiant les propos de Jack Lang de « mensonge éhonté », elle annonce avoir demandé à ses avocats de porter plainte contre l’ancien ministre.
« Je suis révoltée qu’il m’accuse de manière infamante d’avoir soutenu des actes et des idées que j’ai toujours fermement combattus », écrit Catherine Dolto.
« Tout le monde peut vérifier facilement que je n’ai ni signé, ni approuvé cette pétition », ajoute-t-elle accusant Jack Lang à « chercher à s’absoudre de sa propre faute en associant à son comportement le nom de personnes réputées pour leur combat en faveur de l’enfance ».