En France, les chiffres du chômage du mois de mai viennent de tomber. Sans surprise, le marché de l’emploi continue de se dégrader.
C’est le treizième mois consécutif de hausse : 33 300 demandeurs d’emploi supplémentaires en avril (+ 1,2%). A ce rythme, la barre des trois millions de chômeurs pourrait être dépassée avant la rentrée de septembre.
La hausse la plus importante concerne la catégorie A, c’est-à-dire les demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité au cours des 30 derniers jours. Leur nombre augmente de 1,2% par rapport à avril 2012. Sur un an, le chômage progresse à un rythme soutenu de plus de 6%, toutes catégories confondues. Au total, la France compte désormais 2 922 000 chômeurs, d’après les chiffres du ministère du Travail.
Climat morose
Le portrait robot du groupe le plus exposé est inchangé : les hommes, jeunes ou seniors sont les plus menacés. Cette dégradation reflète assez bien le climat morose de l’économie française. Faute de croissance, les inscriptions à Pôle emploi motivés par la fin d’un CDD (contrat à durée déterminée) ou d’une mission d’intérim ainsi que pour licenciements économiques sont plus nombreuses qu’au mois d’avril. Le ministère du Travail prend acte de la tendance qu’il qualifie de très négative.
Dans son communiqué, le ministère évoque par ailleurs les deux pistes sur lesquelles il travaille pour soulager les demandeurs. D’une part 80 000 contrats aidés supplémentaires seront proposés et financés avant la fin de l’année. D’autre part, les demandeurs les plus fragiles seront mieux suivis à Pôle emploi car, à l’avenir, il n’y aura plus de rendez-vous automatique avec les conseillers mais un suivi à la carte qui sera plus ou moins approfondi, selon le profil du chômeur.