Selon Transparency International France, le premier bilan du président de la République est « contrasté », près d’un an après son élection.
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Mais l’ONG pointe aussi des mesures qui « ne sont pas suffisamment ambitieuses pour répondre pleinement aux enjeux », souhaitant par exemple que les frais de mandat des parlementaires soient transparents, tout comme les comptes de l’Assemblée nationale, du Sénat et des groupes parlementaires.
Transparency International France cite également quelques « points de vigilance », notamment sur l’indépendance de la justice ou le non-cumul des mandats dans le temps, reprochant l’exception, envisagée dans le projet de réforme de institutions, pour les maires de communes de moins de 9 000 habitants, ce qui « limiterait considérablement la portée du dispositif ».
TIF se dit aussi « préoccupée par l’absence de débat public sur la question du financement de la vie politique en particulier des campagnes présidentielles », après les « lourds soupçons de corruption » ayant entachés les campagnes de 1995, 2007 et 2012.
Le financement public est qualifié de « parent pauvre » des réformes, alors que « la multiplication des affaires politico-financières révèle d’importantes défaillances de notre système et leur effet sur la confiance des citoyens envers leurs élus est délétère ».
Enfin, l’ONG regrette les « renoncements » du gouvernement vis-à-vis de ses « promesses de campagne », comme « le principe du casier judiciaire vierge obligatoire pour se présenter à une élection », qui « est enterré », ou le « retour en arrière sur la régulation du lobbying » à travers l’exclusion des cultes et associations religieuses du registre créé par la loi Sapin 2.