« En se plaçant dans le contexte du milieu de la coiffure, le Conseil considère le terme “PD” employé par la manager ne peut être retenu comme propos homophobe, car il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles [...] sans que cela ne pose de problèmes. »
C’est à ne pas en croire ses yeux mais voici bel et bien la réponse du Conseil de prud’hommes à un coiffeur parisien dans une affaire de licenciement abusif, comme le montre la photo ci-dessous publiée sur Twitter dans la soirée du jeudi 7 avril.
Le jugement, qui a suscité l’indignation et s’est très rapidement partagé sur les réseaux sociaux, a été repéré jeudi par un journaliste de l’association AIDES mais remonte au mois de juillet 2015. L’employé avait alors saisi les prud’hommes de la capitale car il avait été licencié pour ne pas s’être présenté au travail un jour où il était souffrant.
Au cours de cette absence, le coiffeur avait reçu par erreur un SMS de sa patronne qui disait : « Je ne garde pas [le coiffeur en question]. Je ne le sens pas ce mec. C’est un PD, ils font tous des coups de p... »
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Le caractère homophobe des propos de la supérieure hiérarchique de la victime n’a pas été considéré comme tel car « il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles [...] sans que cela ne pose de problèmes ».
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L’État condamné pour les délais trop longs aux prud’hommes
Le tribunal de grande instance de Paris a estimé que ces délais déraisonnables constituaient un « fonctionnement défectueux » de la justice. Il faut parfois jusqu’à six ans pour obtenir une décision devant la juridiction du travail.
Si vous avez déjà eu recours aux prud’hommes, vous le savez sans doute déjà : les délais pour obtenir une décision sont très longs, trois, quatre voire cinq ou six années. -Avec parfois des situations dramatiques pour des salariés qui se retrouvent sans ressources...
C’est pour ces délais que l’État a été condamné mercredi au tribunal de grande instance de Paris. Il devra verser entre 1 600 et 6 000 euros à neuf plaignants, et ce n’est qu’un début. Le syndicat des avocats de France (SAF), à l’origine de cette procédure, a dans ses cartons 300 dossiers similaires qu’il porte en ce moment devant la justice.—