Au parlement européen, les discussions sont loin d’être terminées concernant le traité commercial transatlantique (TTIP) entre l’Union européenne et les États-Unis.
Après l’annonce du report du vote qui devait avoir lieu ce mercredi, les députés se sont laissés aller à un débat, relativement houleux, sur les raisons de ce report, mais aussi sur l’opportunité ou non de donner des avis supplémentaires sur ce traité.
Applaudissements, sifflets, interpellations... On aurait pu croire que les députés se disputaient sur l’intérêt même de ce traité très décrié qui permettra un commerce sans barrière entre Europe et États-Unis. Mais non, les parlementaires s’accrochaient sur la simple question de savoir si oui ou non ils allaient en discuter.
Finalement, non, ce sera pour plus tard. Les partisans de ce report expliquent qu’il y avait trop d’amendements déposés : le vote aurait pris des heures et plus personne n’y aurait rien compris. Il valait donc mieux remettre de l’ordre dans tout cela. Et si l’on reporte le vote autant reporter le débat pour tout organiser en même temps.
"Quel est ce parlement européen qui a peur du vote ?"
La gauche, les verts et une partie des socialistes ne partagent pas du tout cette version : le vote et la discussion ont été reportés, parce que, tel quel, le texte n’aurait pas trouvé de majorité suffisante pour soutenir le traité transatlantique ; or, la droite au parlement veut aboutir à un compromis qui précise que le parlement soutient ce fameux traité.
Parmi les opposants farouches au traité, ce report ne passe pas. "Quel est ce parlement européen qui a peur du vote, qui a peur du débat et qui a peur des citoyens européens ?", a lancé Yannick Jadot du groupe des verts.
Trouver un compromis
Tout est reporté, le temps d’organiser les discussions dans les couloirs et au sein de la commission parlementaire qui examine ces questions. Le temps aussi de trouver un compromis.
Le parlement ne participe pas aux négociations au sujet du TTIP, mais il avait souhaité dire clairement à la Commission européenne quelles étaient les lignes rouges des députés dans ce dossier. Mais, pour la clarté, il faudra un peu attendre…