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Toujours plus de chômeurs en Serbie

Depuis la forte récession de 2009, la Serbie enregistre de timides signes de reprise. Mais la croissance plafonne toujours autour d’1,5% et le chômage ne cesse d’augmenter, pour toucher aujourd’hui près d’un quart des actifs.

Deux réformes s’imposent : stimuler la demande intérieure, pour contourner la crise qui touche la zone euro - le principal partenaire de Belgrade -, et mettre sur pied un New Deal serbe. Analyse.

En Serbie, le chômage ne cesse d’augmenter depuis 2009. Les derniers chiffres publiés par l’Institut des statistiques indiquent que le taux de chômage a atteint 23,7 % en novembre 2011.

Le taux d’emploi a diminué, passant de 36,2 à 35,3%, tandis que les estimations du taux d’emploi informel chutaient elles aussi, à 17,8 %. En un an, le chômage a augmenté de 4,5% et le taux d’emploi a baissé de 2,4%.

Vers un New Deal serbe ?

Cette étude permet de conclure que la situation sur le marché du travail serbe est en perpétuelle dégradation. Le pouvoir a tenté de discréditer ces mauvais chiffres en qualifiant le taux de chômage d’information « imprécise et peu importante », ce qui n’est pas sans fondement.

Le gouvernement attribue la chute du taux d’emploi au passage de certains employés vers le travail au noir : les salariés conservent leur travail, mais ne sont plus déclarés.

Cependant, cette justification perd de sa crédibilité sachant que le taux d’emploi sur le marché informel est également évalué à la baisse. Ces deux indicateurs prouvent que les licenciements purs et simples ont augmenté en 2011.

Les experts considèrent que la situation est devenue alarmante et qu’elle exige des actions radicales : une réforme rapide du secteur public et une sorte de New Deal serbe, l’État soutenant le fonctionnement de nombreuses PME par des investissements publics.

Ces mesures permettraient de contenir la hausse du chômage, à l’image du plan appliqué par Roosevelt qui a permis aux États-Unis de sortir de la Grande Dépression des années 1930. Elles s’avèrent d’autant plus nécessaires que le reprise économique de l’UE sera lente.

Attendre une croissance de la demande extérieure sur le marché européen est donc vaine, et fera perdre des emplois à la Serbie.

« La sonnette d’alarme est tirée »

L’économiste Miladin Kovačević, directeur-adjoint de l’Institut des statistiques, précise qu’en plus de cette enquête annuelle sur le marché du travail, l’Institut mène aussi des études mensuelles et semestrielles qui donnent un tableau plus fin de l’évolution du niveau de l’emploi.

« En regardant les résultats, on note qu’en 2009, l’année du début de la crise, le nombre d’employés a baissé de 50.000. L’année suivante, ce nombre s’est réduit à 30.000, puis à 10.000 sur les neuf premiers mois de 2011.

Cela indique que les suppressions d’emplois sont en baisse », explique-t-il.

Lire la suite : balkans.courriers.info

 






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