Des tireurs embusqués non identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule des inspecteurs de l’Onu alors qu’ils se rendaient sur le site de la banlieue est de Damas où des armes chimiques auraient été employées la semaine dernière. La mission a été suspendue.
"Le premier véhicule de l’équipe d’investigation sur les armes chimiques a été délibérément pris pour cible à plusieurs reprises par des tireurs embusqués non identifiés dans la zone tampon", a déclaré un porte-parole des Nations unies. Il a ajouté que le véhicule en question était désormais inutilisable et qu’un autre avait été demandé.
Un peu plus tôt, un photographe de l’AFP avait vu les inspecteurs partir à bord d’un convoi de cinq voitures, escorté par les services de sécurité syriens. Ils devaient se rendre notamment dans la région de la Ghouta orientale, où l’opposition et les pays occidentaux accusent l’armée d’avoir tué des centaines de civils dans une attaque à l’arme chimique la semaine dernière.
Tirs de mortiers
Dans le même temps, deux tirs de mortier ont touché lundi un quartier protégé du centre de Damas dans lequel se trouve l’hôtel où sont logés les inspecteurs de l’ONU. D’après les médias officiels syriens, les tirs ont été conduits de manière locale et sont le fait de "terroristes". L’agence de presse Sana a fait état de trois blessés.
Le régime de Damas a donné le feu vert à la mission des inspecteurs mais Washington et Londres ont déploré que le régime syrien ait tardé à autoriser les experts de l’ONU à se rendre sur place, permettant la disparition de preuves.
Mise en garde russe
De son côté, la Russie a mis en garde les Etats-Unis contre les conséquences "extrêmement graves" d’une possible intervention militaire en Syrie sur une région "où des pays comme l’Irak ou la Libye sont toujours déstabilisés".
Le président syrien Bachar al-Assad a quant à lui qualifié d’"insensées" les accusations occidentales sur l’attaque chimique perpétrée par son régime. Il a prévenu les Etats-Unis que leur projets d’intervention militaire en Syrie étaient voués à l’"échec" dans une interview au quotidien russe Izvestia.