C’est la dernière « Balkany » en date, tant les deux époux sont habitués à faire la une des journaux avec leurs sorties de millionnaires qui fraudent le fisc et pleurnichent. Patrick est en prison, Isabelle gère la ville de Levallois. Chez les oligarques, rien ne se perd. C’est LCP, La Chaîne parlementaire, qui a allumé la mèche.
Nous sommes le 6 février 2020 et l’ex-chaîne de l’agresseur sexuel sioniste Frédéric Haziza envoie un reportage sur le coronavirus et le racisme anti-asiatique. Tout part d’un sketch un peu lourd de Nicolas Canteloup, qui faiblit d’ailleurs, à propos de « nems » et de « tapettes à Chinois ». Le degré zéro de la vanne, mais c’est pas grave, ça fait le show ! Surtout de la part d’un Canteloup qui avait piqué pas mal de « voix », dans son CV, à Yves Lecoq. Mais c’est une autre histoire.
Dans ce sujet, LCP reproduit, pour illustrer le racisme anti-jaune, un extrait de l’émission 90 minutes, produite par Capa (TV) et diffusée sur Canal+ il y a 18 ans. On y voit la Balkany en pleine action, et ça vaut le détour. C’est à 53’52, dans l’émission ci-dessus, que le show Balkany commence... La séquence a été isolée sur Twitter, la voici :
mais PARDON ?! pic.twitter.com/zh0cyds07K
— arthur (@lfbarthur) February 7, 2020
La madame se fait masser le bras (mais on est où, là ?) pendant qu’elle bosse à la mairie, et elle appelle son masseur à tout faire :
« Grain de riz, va donner mon téléphone à Patrick et puis tu me le ramèneras, hein ? Tiens, Grain de riz, amène-lui ça en même temps ! »
Et « Grain de riz » de filer dans la pièce à côté, chez le maire qui est aujourd’hui en taule. Isabelle explique à la caméra :
« “Grain de riz” c’est un petit boat-people qu’on a installé, qui est venu à Levallois il y a vingt ans, c’était Chirac qui nous avait demandé de prendre des boat-people dans les villes, et il est venu avec toute sa famille, c’est un boat-people, et il a un nom pas possible. Il s’appelle, d’abord on l’a baptisé Maurice et puis on trouvait pas ça drôle et puis un jour je l’ai baptisé “Grain de riz” et toute la mairie, il est au courrier à la mairie, et toute la mairie l’appelle “Grain de riz” ! Et “Grain de riz” on l’adore, il est extra. »
SOS Racisme a repris la séquence qui a été commentée en plateau :
Alors que le #CORONAVIRUSENFRANCE fait plus de racistes que de malades, nous constatons avec désarrois qu'Isabelle #Balkany n'a pas attendu 2020 pour humilier publiquement une personne d'origine asiatique. @SOS_Racisme condamne fermement ces actes ! pic.twitter.com/Q2nL6Q0LXA
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) February 7, 2020
Le pire, dans le racisme balkanien, c’est qu’elle ne s’en rend même pas compte, comme un Virginien de 1850 avec son « Nègre de maison ». Là, elle possède son Asiatique de maison, son « Grain de riz », et il n’y a aucune différence en « grouille ton cul Bamboula » et « va chercher, Grain de riz ! ».
Ce racisme est bien ancré, bien congénital, et aujourd’hui, la Balkany se dit « outrée » par le procès qui lui est fait sur les réseaux sociaux. Mais qui traite les gens comme ça ? Qui active ce paternalisme dégradant ? Où est la haine ?
Le site francetvinfo l’a contactée et elle s’est expliquée :
« Tout le monde l’appelle “Grain de riz”, c’est un boat-people, il est arrivé en 1981-1982 à la demande de Chirac, cela fait plus de 30 ans. Tout le monde l’a appelé “Grain de riz” car il est petit et maigrichon, et il a un nom un peu compliqué. Ça ne lui a jamais posé problème et nous non plus. Pourquoi vient-on l’enquiquiner ? »
Euh, c’est pas lui qu’on vient enquiquiner, c’est la raciste, pas le « racisé » ! Pas d’inversion accusatoire, SVP. Cette histoire montre toute la morgue d’un couple qui a régné sur une des villes les plus riches du 92 pendant 35 ans (depuis 1983). Dernièrement, Patrick avait eu des mots dans la rue avec la Ligue de défense noire, on se demande bien pourquoi.
L’affaire « Grain de riz » datant de 2002, on dira qu’il y a prescription, comme trop souvent avec ces oligarques héritiers du système Pasqua. Pasqua ? C’est le méga dealer Gérard Fauré qui en parle le mieux :
« Zampa, avant de tuer quelqu’un, il réfléchissait, mais Pasqua il s’en foutait, lui il avait dans sa tête le droit de vie et de mort sur tout le monde, il vous envoyait le SAC et puis c’était terminé, ni vu ni connu, il y en a un paquet qui sont morts comme ça à cause de Pasqua ! »
Ville de toutes les magouilles, département de toutes les magouilles et trésorerie magnifique des héritiers du gaullisme, Levallois et les Hauts-de Seine livreront un jour tous leurs secrets, des plus loufoques aux plus sordides. Mais il semble que la vérité commence à sortir, on ne sait pas trop pourquoi. Peut-être un coup entre clans opposés du pouvoir profond...
Pour la petite histoire, les fameux boat-people, échappés du pouvoir communiste de la péninsule indochinoise après 1975, récupérés par le bon Dr Kouchner qui fera ainsi la pub, avec Un Bâteau pour le Viêt Nam, de l’occidentisme américain (qui pourtant venait d’écraser des millions d’Asiatiques sous les bombes et l’agent orange).
Les premières vagues d’immigration asiatique massive ont commencé au milieu des années 1970, avec les réfugiés fuyant la situation politique en Asie du Sud-Est (guerres au Viêt Nam, au Laos, et au Cambodge, suivies de l’arrivée au pouvoir des communistes dans ces trois pays). En particulier, les communautés chinoises de ces pays, persécutées, ont grossi les rangs des réfugiés et sont à l’origine de la création de ce « Chinatown ». (Wikipédia)
« Grain de riz », lui, a peut-être fait partie du contingent des 30 000 Asiatiques réfugiés qui ont été importés par la droite parisienne UDR – l’ancêtre du RPR – à Paris au début des années 70, un contingent humain qui recevra sa carte d’identité française et qui votera évidemment pour le futur RPR, permettant à la droite chiraquienne d’enlever la mairie avec Jacques Toubon en 1983, et de battre les communistes, le 13e étant auparavant un arrondissement très ouvrier et très rebelle.
Le « Chinatown » parisien est l’exemple même de l’éradication du danger politique ouvrier par une immigration politiquement docile choisie par le pouvoir bourgeois.
Bonus : la réponse de Grace Ly à la Balkany
Son prénom n’est pas imprononçable
Un “Boat People” n’est pas acceptable
“Grain de riz” est insupportable
“Il est adorable” est à vomir dans votre bouche
Le factotum masseur facteur est un être humain comme vous. pic.twitter.com/CRrFKXmP9A— grace ly (@gracefullyfried) February 7, 2020