Et si notre modèle salutaire venait du Tiers-Monde ? Dans notre vieille Europe donneuse de leçons, cette idée paraît inconcevable. Comment, nous, phare de l’humanité depuis des siècles pourrions-nous recevoir de leçons ? Et pourtant, il n’est pas si idiot de penser que nous pourrions trouver les solutions à nos problèmes en réécoutant celui que l’on surnomme « le Che Guevara africain ».
Activiste politique burkinabé depuis la fin des années 1970, Thomas Sankara accède au pouvoir le 4 août 1983. Président du Conseil National de la Révolution de la Haute-Volta, il s’efforce de remettre son pays sur le droit chemin. La Haute-Volta devient le Burkina Faso ou « Pays des Hommes intègres ». La lutte contre la corruption devient un impératif. Nous pouvons aussi ajouter au programme : anti-impérialisme, alphabétisation, redressement économique et productif, réformes sociales. L’Homme devient rapidement une figure populaire en Afrique et dans tout le Tiers-Monde.
La romance entre le leader et son peuple a duré un peu plus de 4 ans. Car, le 15 octobre 1987, Sankara est trahi par son bras droit, Blaise Compaoré. Le Président est assassiné avec les complicités présumées de Mitterrand, Chirac et Kadhafi. L’histoire pourrait s’arrêter là, si les opinions politiques du révolutionnaire burkinabé ne restaient pas autant d’actualité. Pire : quand nous voyons comment notre Union Européenne marche sur la tête, il est temps de se demander si une forte dose de sankarisme ne pourrait pas nous sauver…
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Étudier l’anti-impérialisme africain avec Kontre Kulture :