L’homme de l’européisme antifrançais en a lâché une énorme, ou plutôt un chapelet d’énormités sur France Inter le 16 décembre 2022, en réaction à l’affaire de corruption qui touche le Parlement, et on se demande encore comment le journaliste qui l’interrogeait a pu ne pas sauter sur sa chaise, de sa chaise, ou carrément en siège éjectable.
Mais que voulez-vous, le journalisme a disparu des médias mainstream, qui sont devenus un chenil, surtout sur le SPA (service public audiovisuel), qui porte très bien son nom, finalement.
Alors que la Commission européenne, non élue on le rappelle, donc sans légitimité démocratique ni populaire, est le réacteur nucléaire de la dépendance (ou de la soumission) de l’UE aux intérêts des multinationales au détriment de ceux des peuples (d’où l’immigration massive qui sert les entreprises qui profitent ainsi de la pression négative sur les lois du travail et sur les salaires eux-mêmes), voilà qu’un de ses commissionnaires crie, la main sur le cœur, que la corruption, c’est au Parlement que ça se passe.
Depuis l’élargissement de l’Europe à 27, comme par hasard, les pays qui avaient un système social avancé se sont alignés sur ceux qui étaient en retard de ce point de vue. C’est l’objectif quasiment avoué du néolibéralisme d’État, et quand on dit d’État, c’est d’État supranational européiste. Thierry Breton est le garant de ce basculement dans l’au-delà asocial, et sous prétexte de liberté, de concurrence et de toutes ces salades officielles, il participe à la déconstruction des États membres.
Le pseudo-scandale du Qatargate est le moyen par lequel la Commission balance le Parlement, qui n’a de toute façon aucun pouvoir (exécutif), et qui ne sert à rien d’autre qu’à fournir de forts émoluments à la surproduction d’élus politiques des pays membres. C’est la couche de graisse fonctionnaire et parasitaire de l’UE, ce sont des milliards qui s’évaporent dans la bouche des partis et de leurs amis, toujours au détriment des peuples. Dire ça, ce n’est pas faire de l’antiparlementarisme des années 30, c’est juste dire une vérité, une vérité crue, qui se fait de plus en plus jour.
La Commission, elle, assure l’entrisme américain dans l’UE via les multinationales pour l’économie et via l’OTAN pour la défense, et tout ça, c’est noir sur blanc, même pas la peine de le supposer. La Commission EST la corruption, celle dont elle accuse, pour une poignée d’euros, la jolie parlementaire grecque, qui joue là le rôle du baudet dans la fable de La Fontaine. On rappelle que la corruption de la Commission, rien que sur les vaccins bidon, se monte à plus de 60 milliards d’euros pour 4,2 milliards de doses (entre 15 et 20 euros pièce).
Une inversion accusatoire de toute beauté
Les propos de Breton sont tellement choquants que, naturellement, personne dans la presse mainstream ne va broncher, à part peut-être chez Marianne, qui garde, malgré quelques fadas ultrasionistes obnubilés par Alain Soral, une fibre patriotique. On écoute le Beria de l’UE :
« Il faut vraiment avec la présidente du Parlement européen le dire très clairement, même si moi évidemment je le dis du côté de la Commission, vous savez qu’il y a une séparation des pouvoirs très stricte, il faut condamner avec la plus grande fermeté toute forme d’ingérence, il faut le dire de façon très claire, notre démocratie n’est pas à vendre.
Et donc oui, il faut condamner avec la plus grande fermeté, je le redis, toute forme d’ingérence, vous savez, les lobbies, les États, les entreprises. Moi je peux témoigner, à la Commission européenne, on est extraordinairement contrôlés, et c’est vrai qu’on n’a pas du tout le même type de contrôles au Parlement. On ne voit pas, dans les couloirs de la Commission, de lobbyistes, c’est interdit. Alors tout est contrôlé, à l’entrée, mon agenda est totalement public, les entretiens que j’ai sont tous consignés ensuite avec des notes pour savoir ce qui a été dit, et tout citoyen peut y avoir accès.
On a mis des critères extrêmement stricts, c’est vrai qu’au Parlement européen ce n’est pas le cas et moi je tiens à rendre hommage d’abord à la façon dont Roberta Metsola, la présidente du Parlement, a pris les choses en main, immédiatement, elle a réagi, et c’est vrai qu’elle va faire des propositions début janvier, elle l’a dit. On a des institutions, c’est vrai qu’à la Commission on a eu quelques histoires auparavant, tout a été réglé, donc je pense qu’on sait le faire, on peut le faire, il faut faire. »
Qui se sent morveux, qu’il se mouche !
Thierry Breton « Il faut condamner avec la plus grde fermeté toute forme d'ingérence des lobbies, des États, des entreprises. Notre démocratie n'est pas à vendre. À la commission , on est contrôlés, on ne voit pas de lobbyiste ds les couloirs »
Le comique du jour pic.twitter.com/P1goApi2He
— Aliénor d’Aubigné (@AlienorAubigne) December 17, 2022
Au fait, si Breton balance à ce point sur le Parlement qui serait poreux à la corruption et pas la Commission, ne serait-ce pas parce que certains élus du Parlement commenceraient à gueuler un peu trop sur, par exemple, la politique sanitaire de Leyen, qui a commandé pour des dizaines de milliards d’euros de faux vaccins, qui est elle-même corrompue, sans oublier la guerre (de l’OTAN) non votée contre la Russie, qui entraîne de facto tous les pays membres ? Merde, l’Europe devait nous apporter la croissance et la paix, nous voilà en catastrophe économique et en quasi-guerre contre notre ex-grand partenaire économique. Tout ça au profit de l’Empire...
À côté de ça, les quelques centaines de milliers d’euros en cash de la Kaili font figure de contre-feu misérable...