Le ministère russe de Télécommunications a annoncé samedi avoir enregistré une tentative de brouiller les signaux de satellites de télévision russes dans l’ouest de l’Ukraine.
Selon le ministère, il s’agit d’une tentative d’utiliser des moyens de lutte radioélectronique.
"Les gens qui prennent de telles décisions doivent réfléchir aux conséquences de leurs actes", a ajouté le ministère.
Volia, le plus grand fournisseur d’accès d’Ukraine avec près de 20% du marché, a décidé le 12 mars de suspendre la diffusion de plusieurs chaînes de télévision publique russe, notamment la Première chaîne et NTV.
Le 14 mars, plusieurs sites officiels russes dont ceux du président Vladimir Poutine, de la Banque centrale de Russie et du ministère russe des Affaires étrangères, ainsi que le site du service d’actualités en ligne Lenta.ru ont été la cible d’attaques par déni de service (DDos).
Ces derniers jours, les sites internet d’autres médias russes - la Première chaîne de télévision et la chaîne RT, l’édition d’actualités en ligne LifeNews, le quotidien officiel du gouvernement russe Rossiïskaïa Gazeta et le holding médiatique VGTRK - ont aussi été victimes d’attaques informatiques de type DDos. Les médias concernés expliquent les attaques par leur politique éditoriale concernant les événements en Ukraine.
Début mars, les autorités ukrainiennes ont interdit l’entrée du pays à un groupe de journalistes représentant les chaînes de télévision russes TV Centre et Vesti, ainsi que d’autres médias russes.
Un changement de pouvoir s’est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution.
Se proclamant toujours président légitime, M.Ianoukovitch, qui a trouvé refuge en Russie, a qualifié ces événements de "coup d’Etat". Moscou a aussi mis en doute la légitimité des récentes décisions de la Rada suprême.
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