L’Iran a réclamé mardi que les Etats-Unis ne renvoient plus leur porte-avions dans le Golfe où l’Iran mène des exercices navals, ont rapporté les médias iraniens.
"L’Iran ne répétera plus son avertissement. Un porte-avion ennemi est arrivé dans le détroit d’Ormuz (importante voie d’acheminement d’hydrocarbures) en raison de nos exercices. Je recommande et j’insiste pour que le porte-avions américain ne retourne plus dans le Golfe", a déclaré le général Ataollah Salehi, commandant en chef des Forces armées iraniennes.
L’Iran "prendra des mesures de rétorsion" si le porte-avions, qui a récemment traversé la zone des exercices pour se rendre dans la mer d’Oman, retourne dans le Golfe. "Nous n’avons pas l’habitude de répéter nos avertissements", a indiqué le général iranien.
Les forces navales iraniennes, qui mènent des manœuvres près de la côte sud du pays depuis le 24 décembre, ont découvert jeudi dernier le porte-avions américain John C.Stennis patrouillant à une faible distance des navires iraniens. Les manœuvres iraniennes se déroulent dans un secteur de 2.000 km², entre le détroit d’Ormuz et la mer d’Oman.
La situation autour des exercices iraniens s’est aggravée après qu’un membre de la commission parlementaire pour la sécurité nationale de l’Iran, Parviz Sarvari, eut annoncé mi-décembre que les exercices auraient pour objectif de mettre au point un scénario de blocage du détroit d’Ormuz.
Cette déclaration a provoqué une flambée des cours du brut sur les marchés mondiaux. Pour calmer les esprits, le porte-parole de la diplomatie iranienne Ramin Mehmanparast a déclaré que la fermeture du détroit n’était pas prévue lors des manœuvres.
Mardi dernier, le premier vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi a menacé de fermer le détroit au transit de pétrole en cas de sanctions occidentales contre les exportations pétrolières iraniennes. Le commandement de la Ve Flotte américaine basée à Bahreïn a promis d’empêcher la fermeture du détroit.