La volte-face des pouvoirs publics sur la révision de la carte des zones défavorisées a provoqué, hier, la fureur des agriculteurs qui ont bloqué la rocade A20 de Montauban, ainsi que les accès à l’A62, à Castelsarrasin.
Les agriculteurs ont changé de tactique, ce lundi. Après avoir manifesté, mercredi, dans les rues de Montauban, obtenant une promesse du préfet que 80 communes de Tarn-et-Garonne et près de 900 d’Occitanie allaient réintégrer la carte des collectivités considérées comme « zones défavorisées », éligibles aux aides européennes, les éleveurs, déçus par une volte-face des pouvoirs publics intervenue vendredi, sont passés, hier, aux blocages routiers.
Répondant à l’appel de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et des Jeunes agriculteurs, les éleveurs se sont mis d’accord pour bloquer en milieu de journée deux points stratégiques autoroutiers dans le département : la rocade de Montauban (A20) et l’A62, à Castelsarrasin.
À Montauban, une cinquantaine d’ensembles agricoles (tracteurs et remorques pleines de détritus) sont entrés sur la rocade autoroutière, aux alentours de 13 heures, par les échangeurs d’Aussonne (N° 60) et de Nègrepelisse (N° 61). Très vite, la circulation a été coupée dans les deux sens : Toulouse-Paris et Paris-Toulouse. Des tracteurs ont également vidé des bennes au rond-point de l’échangeur d’Aussonne, bloquant ainsi l’échappatoire située après le franchissement de la barrière de péage de Montauban nord, pour les automobilistes arrivant de Paris. « Ces barrages gênent les citoyens. ça donne une mauvaise image des agriculteurs. Mais on n’a plus le choix des armes pour nous faire entendre. On n’a plus de temps. La carte définitive doit être validée d’ici le 15 février », lance un agriculteur de Saint-Cirq.