Très au-dessus des prestations bien-pensantes d’un Stéphane Guillon et éloigné des poses faussement apolitiques d’un Gaspard Proust, Tanguy Pastureau fait un carton chez Ardisson, qui a de plus en plus besoin de faire dire par les autres ce qu’il pense en secret.
- Thierry rit de bon cœur des blagues antisionistes (les autres ne sont pas drôles)
Le quart d’heure de rentrée 2019 de Tanguy dans Les Terriens est un modèle du genre, qui relègue les prestations des gentils humoristes de cabaret dans les poubelles du Caveau de la République.
Dans la concurrence actuelle effrénée que se livrent les comiques, Pastureau, longtemps « tenu » par la ligne sage de RTL, prend l’envergure d’un Pierre-Emmanuel Barré qui lui n’a peur de rien... sur scène, car il a quitté la radio publique.
Sur scène, personne n’égale la puissance de Dieudonné, véritablement hors normes, mais le Breton camerounais a ouvert une sacrée autoroute, tout seul, à la machette, dans la jungle des tabous et des interdits français.
Cela permet à un Guillaume Meurice de se « faire » Meyer Habib sur une radio de service public acquise au sionisme antifrançais, par exemple.
Toute cette génération, y compris les petits fayots de gauche comme les humoristes interchangeables de France Inter, profite du travail de défrichage de Dieudonné. Le Noir déteint sur les petits Blancs ! Un jour, ils lui rendront grâce. Aujourd’hui, ils ont trop peur.
Fidèle à son habitude d’envoyer des messages codés (qui ne doivent pas déplaire à Ardisson, le roi de la duplicité), Pastureau fait une fois de plus allusion à Soral dans sa chronique survitaminée. Un grand bravo au travail des auteurs qui se cachent derrière Tanguy.
Dans l’univers de la télé, tout le monde n’est pas sioniste, loin s’en faut : si les animateurs et les producteurs le sont, les autres ne sont là que pour bouffer, et sont capables, si le pouvoir change de camp, de révéler leur vraie nature pas très sioniste en un rien de temps.
C’est l’inconvénient de la Terreur : ça crée des fidélités fragiles.