Les troupes syriennes ont chassé en 24h les « rebelles » de trois quartiers d’Alep et poussé des milliers d’habitants à la fuite, dans ce qui pourrait marquer un tournant dans leur vaste offensive pour la reconquête de la deuxième ville de Syrie.
Inédits depuis 2012, ces revers sont les plus importants pour les rebelles depuis le lancement le 15 novembre par le régime d’une violente offensive pour reprendre les quartiers Est de cette ville septentrionale divisée depuis quatre ans en zone sous contrôle gouvernemental à l’Ouest et secteur rebelle à l’Est.
Le secteur Est (250 000 habitants) de la ville est totalement asphyxié par un siège imposé depuis quatre mois et subit les bombardements les plus dévastateurs depuis 13 jours.
- Un char des forces syriennes dans le quartier Masaken Hanano d’Alep, le 27 novembre 2016
La capture samedi du quartier de Massaken Hanano, le plus grand du secteur rebelle d’Alep, a marqué le début de cette importante avancée de l’armée, qui s’est emparée dimanche des quartiers adjacents de Jabal Badro et de Baadine. Massaken Hanano a été le premier quartier capturé par les rebelles à l’été 2012, divisant l’ex-capitale économique de Syrie en deux.
L’armée menait dans le même temps de violents combats contre les rebelles dans le quartier stratégique de Sakhour dont la prise permettrait au régime de couper définitivement Alep-Est en deux, nord et sud.
« L’avancée rapide de l’armée est due à sa stratégie d’attaque contre Alep-Est sur plusieurs fronts, affaiblissant les rebelles », estime Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
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Résumé par RFI de la situation militaire à Alep :
Les rebelles ont dû reculer devant la puissance de feu de l’armée syrienne et de ses alliés, et des assauts ciblés lancés par des troupes d’élite, appuyés par des avions et des hélicoptères, et bénéficiant d’une intense couverture d’artillerie.
Encerclés par plus de 25 000 hommes, des soldats syriens, mais aussi des combattants libanais du Hezbollah, des Gardiens de la révolution iraniens et des miliciens chiites irakiens, les rebelles n’ont plus aucune voie de ravitaillement. Leur situation est désespérée.
La vidéo ci-dessous, datée du 25 novembre 2016, en anglais non sous-titré, est traduite en français dans le texte qui suit.
L’armée syrienne et les Unités de Protection Populaire Kurdes (YPG) ont lancé une opération militaire commune contre le groupe terroriste de l’État islamique (EI) à l’est de la ville d’Alep le 24 novembre. Leurs forces ont libéré au moins 2 villages dans la zone : Scheik Kife et Nirbeh. Des sources pro-gouvernementales soutiennent aussi qu’ils ont libéré Juba et Halisah, mais elles étaient déjà aux mains de l’YPG. Des heurts entre les forces pro-gouvernementales et l’EI ont été aussi rapportés près de Tal Shair.
L’offensive commune des forces syriennes et des forces d’YPG a eu lieu après les escalades récentes avec les forces miliciennes soutenues par la Turquie à travers la Syrie. Le 23 novembre, au nord de Lattaquié, des unités d’artillerie turques ont pilonné les positions de l’armée syrienne et auraient tué jusqu’à 80 soldats. Le 24 novembre, l’armée de l’air syrienne a bombardé des unités turques déployées dans la campagne d’Al-Bab, tuant au moins 3 soldats. Ankara a menacé d’exercer des représailles, selon le premier ministre Binali Yildirim. Depuis le 22 novembre, le combat intense entre les forces menées par la Turquie et les unités YPG Kurdes s’est poursuivi à l’ouest d’Arimah.
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