Le 9 septembre, les Forces démocratiques syriennes (FDS), c’est-à-dire une alliance entre les milices kurdes syriennes (YPG) et des groupes arabes armés, ont annoncé avoir lancé une opération dans l’est de la province de Deir ez-Zor afin d’y chasser les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daech).
« Nous diriger vers (la province) de Deir Ezzor est inévitable. […] Nous entamons la première étape, pour libérer les régions à l’est de l’Euphrate, dans la province de Deir ez-Zor », avait alors expliqué Ahmad Abou Khawla, un chef des FDS.
Concrètement, il s’agit pour les FDS de prendre le contrôle des secteurs encore tenus par l’EI dans le sud de la province de Hassaké et dans l’est de celle de Deir ez-Zor.
Seulement, cette opération, lancée avec l’assentiment de la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, complique la donne dans la province de Deir ez-Zor étant donné que les troupes gouvernementales syriennes, appuyées par l’aviation russe, y mènent également une offensive contre Daech. Offensive qui a permis de briser le siège de la capitale provinciale du même nom au début de ce mois.
Afin d’éviter des incidents, et faute de coordination entre les différents acteurs sur le terrain, la coalition et l’état-major russe utilisent une « ligne de déconfliction ». Mais, visiblement, cela n’a pas empêché un bombardement des FDS au nord-est de la ville de Deir ez-Zor.