L’archevêché gréco-catholique d’Alep, en Syrie, a été mis à sac au cours d’affrontements entre des miliciens et les troupes loyalistes, rapporte l’agence vaticane Fides, ce 27 août 2012.
L’archevêché catholique maronite a lui aussi été endommagé, ainsi que le musée chrétien byzantin Maarrat Nahman.
Selon le P. Abu Khazen, OFM, une solution au conflit syrien « n’est pas encore en vue parce qu’aucun des acteurs, nationaux et internationaux, ne fait pression pour parvenir à l’instauration d’un véritable dialogue ».
L’archevêque métropolitain, Mgr Jean-Clément Jeanbart, son vicaire et un certain nombre de prêtres, se sont enfuis quelques heures avant la mise à sac, qui a eu lieu le 23 août 2012, pour se réfugier au couvent des Franciscains d’Alep.
Mgr Jeanbart est ensuite parti pour le Liban, où il se trouve encore à l’heure actuelle.
« Mgr Jeanbart a fait part de sa vive préoccupation et de sa consternation suite à cet épisode et a répété, secoué par les événements, un seul mot : pourquoi ? », rapporte le P. George Abu Khazen, OFM, Pro Vicaire apostolique de la communauté catholique latine.
Selon des sources locales de Fides, les responsables de l’exaction « sont des groupes non identifiés qui entendent alimenter une guerre confessionnelle et impliquer la population syrienne dans des conflits sectaires ».
« Du fait de l’intervention désormais établie de groupes djihadistes, est en cours une tentative visant à fomenter la haine et des conflits sectaires. On enregistre la présence d’un nombre croissant de milices islamistes wahhabites et salafistes provenant de Tchétchénie, du Pakistan, du Liban, d’Afghanistan, de Tunisie, d’Arabie Saoudite et de Libye. Ces groupes ont pour seul but de faire régner le chaos, la destruction, les atrocités et de paralyser la vie sociale », dénoncent ces mêmes sources.
Pourtant, même si « la population civile syrienne en est la victime », elle « ne tombera pas dans ce piège », affirme-t-elles.