Les extrémistes de l’État islamique (EI) ont mené une série d’attaques contre les villages de Tal Hermez, Tal Shamiram, Tal Riman, Tal Nasra, al-Agibash, Toma Yalda et d’al-Haooz, dans la région de Hasaka, dans l’extrême Nord-est de la Syrie, où ils ont livré aux flammes l’une des églises les plus anciennes du pays.
Selon l’agence de presse officielle de la Syrie – Sana – les miliciens seraient arrivés dans des véhicules lourds et auraient provoqué un certain nombre de victimes et de déplacés au sein de la population civile, essentiellement composée de chrétiens assyro-chaldéens-syriaques. Toujours selon Sana, qui cite des sources locales, des dizaines d’habitations auraient été incendiées à l’instar d’une église antique de Tal Hermez.
Les extrémistes de l’EI auraient eu pour objectif d’étendre leur offensive contre les villages de la zone située autour de la ville de Ras al-Ayn afin de leur ouvrir un passage vers la frontière de la Turquie pour pouvoir s’approvisionner plus aisément en armes et mercenaires. Sana affirme que les forces aériennes des États-Unis et des pays engagés dans la coalition internationale contre les miliciens auraient survolé la zone des attaques mais sans intervenir contre l’EI.
D’après une autre source présente dans la région – « A Demand For Action » (Adfa), ONG qui porte assistance à la population assyro-chaldéenne-syriaque – l’EI aurait également fait un certain nombre de prisonniers parmi les civils ; des femmes et des enfants auraient été séparés des hommes et ceux-ci emmenés par les miliciens dans les montagnes d’Abd al-Aziz.