L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a appelé mardi le gouvernement du Royaume-Uni à « prendre le parti » de l’opposition syrienne et à recourir à la force pour régler le conflit en Syrie, écrit le Daily Mail.
« Il est temps d’épouser la cause des gens qui souhaitent la même chose que nous, qui admirent notre société malgré toutes ses lacunes, qui savent qu’ils ne doivent pas choisir entre la tyrannie et la théocratie », a déclaré M. Blair, cité par le quotidien.
Par ailleurs, l’ex-Premier ministre a comparé l’usage présumé d’armes chimiques contre la population civile (en Syrie, ndlr) avec « les jours les plus sinistres du régime de Saddam Hussein » en Irak. Cette déclaration de M. Blair a été publiée dans le Times.
M. Blair occupait le poste de Premier ministre britannique en 2003 quand son gouvernement a soutenu l’invasion de l’Irak sous l’égide des États-Unis. Le principal argument de l’entrée de Londres dans la guerre était d’empêcher la mise au point par l’Irak d’armes de destruction massive et des informations sur l’usage d’armes chimiques par le régime Hussein contre ses propres citoyens.
Par la suite, M. Blair a été soumis à une critique virulente par les médias et l’opposition pour avoir entraîné la Grande-Bretagne dans un long conflit sanglant. L’ex-Premier ministre a déclaré ne pas regretter sa décision.
Plus tôt, le chef de la diplomatie britannique William Hague a déclaré à la BBC qu’une réponse militaire internationale à l’utilisation présumée d’armes chimiques en Syrie serait possible même sans le soutien unanime des membres du Conseil de sécurité de l’ONU.
La semaine dernière, plusieurs médias ont rapporté que les forces gouvernementales syriennes avaient lancé une vaste attaque chimique dans une banlieue de Damas faisant, selon diverses estimations, entre 350 et 1 300 morts. Par la suite, le ministre syrien de l’Information Omran al-Zoubi a déclaré que l’armée syrienne n’avait jamais recouru à l’arme chimique.