Les désaccords au sommet du pouvoir américain sèment l’indécision au sein de la politique des États-Unis en Syrie.
La CIA et le Pentagone, intéressés par une poursuite de la confrontation militaire en Syrie, empêchent activement l’administration de l’actuel président des États-Unis de mener des pourparlers avec Moscou au sujet de la crise syrienne, écrit le quotidien Izvestia se référant à ses sources au sein de la diplomatie russe.
« Obama est pressé de résoudre un problème de plus qu’il a lui-même créé. Il a reçu le Prix Nobel de la paix, donc il doit le justifier. D’autant plus qu’il comprend qu’il entrera dans l’histoire comme un président qui a réussi à mettre en ruines tout un pays (la Libye), à créer une situation tendue en Ukraine, à laisser les terroristes envahir le Proche-Orient (notamment la Syrie) et, comme conséquence, à submerger l’Europe de réfugiés », a indiqué une source désireuse de garder l’anonymat.
Selon l’interlocuteur du journal, les hauts responsables de l’armée américaine sont intéressés par la poursuite d’un conflit militaire à long terme au Proche-Orient. C’est précisément à cause de désaccords aux échelons supérieurs du pouvoir des États-Unis que la politique américaine concernant la Syrie est si erratique.
« Le Pentagone et la CIA ont leur propres intérêts, le département d’État a les siens et la Maison Blanche également. À cet égard, il faut mentionner le mérite du ministère russe des Affaires étrangères qui oblige littéralement les Américains à s’en tenir à un cadre constructif », a déclaré au journal Izvestia Tarek al Ahmad, membre de la délégation du groupe d’opposition Hmeimim prenant part aux négociations de Genève.