Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle qui avait applaudi l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, a estimé jeudi que celui-ci avait « tort en évoquant une intervention » en Syrie après l’attaque chimique présumée de mardi.
« Attention, je le dis clairement, de pas se relancer dans une opération militaire en Syrie. J’ai entendu des propos de M. Trump qui évoque une intervention... Je crois qu’il a tort » a affirmé la patronne du FN sur LCI.
« En faisant cela, il rentre dans la roue des anciennes administrations américaines, que ce soit l’intervention en Irak ou en Libye, ça n’a pas été une réussite pour le moins, il faut être prudent avec ce type de menaces », a-t-elle insisté.
Pour elle, ce n’est plus « le temps où de grandes nations mettaient des dirigeants à la tête de tel ou tel pays parce que ces dirigeants les arrangeaient (...). C’est au peuple syrien de choisir son futur dirigeant ».
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Rex Tillerson plaide pour le départ de Bachar al-Assad
Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a plaidé jeudi pour le départ de Bachar al-Assad en raison de l’attaque chimique présumée de mardi en Syrie, au moment où Donald Trump laissait entendre qu’il pourrait prendre une initiative.
« Le rôle d’Assad à l’avenir est incertain et avec les actes qu’il a perpétrés, il semblerait qu’il n’ait aucun rôle pour gouverner le peuple syrien », a dit M. Tillerson lors d’une déclaration impromptue à la télévision à l’aéroport de West Palm Beach en Floride, où il a accueilli le président chinois Xi Jinping. M. Tillerson a en outre évoqué « un processus politique qui conduirait au départ d’Assad ».
« Nous envisageons une réponse appropriée (aux) violations de toutes les résolutions précédentes des Nations unies, des normes internationales », a-t-il ajouté.
Depuis l’avion présidentiel Air Force One qui le menait en Floride, Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé avec force l’attitude du président syrien : « Ce que Assad a fait est terrible », a-t-il déclaré, jugeant que « cela ne devrait pas pouvoir arriver ». « Ce qui s’est passé en Syrie est une honte pour l’humanité et il est au pouvoir, donc je pense que quelque chose devrait se passer », a-t-il ajouté, refusant de donner des précisions sur ce qu’il entendait faire.
Il y a une semaine, le secrétaire d’État américain avait envoyé le signal inverse, affirmant que le sort du président Bachar al-Assad devrait être décidé « par le peuple syrien ». L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley avait abondé dans le même sens – « Il faut choisir ses batailles » – avant de changer profondément de discours quelques jours plus tard. Selon un responsable américain, le Pentagone a présenté à la Maison Blanche des options militaires pour réagir à l’attaque que les États-Unis attribuent au régime syrien. Elles incluent notamment des frappes permettant de clouer au sol l’aviation syrienne.
(Source)
Secretary of State Rex Tillerson on #SyriaGasAttack : "We are considering an appropriate response for this chemical weapons attack." pic.twitter.com/jH8Glb1Dx7
— CSPAN (@cspan) 6 avril 2017