Le président Recep Tayyip Erdoğan charge l’Occident. Lundi 21 octobre, il a accusé les pays occidentaux de « s’être rangés aux côtés des terroristes » contre la Turquie en critiquant l’offensive d’Ankara contre les forces kurdes en Syrie. « Vous arrivez à y croire ? Tout l’Occident s’est rangé aux côtés des terroristes et ils nous ont attaqués tous ensemble. Parmi eux, les pays de l’OTAN et les pays de l’Union européenne. Tous », a déclaré Recep Tayyip Erdoğan dans un discours à Istanbul.
La Turquie a déclenché le 9 octobre une offensive dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu’elle qualifie de « terroriste » mais qui est soutenu par les pays occidentaux contre l’organisation État islamique (EI). […] « Je croyais que vous étiez contre le terrorisme ? Quand avez-vous commencé à agir de concert avec les terroristes ? » a grondé le président turc lundi. « Les YPG sont-elles devenues un membre de l’OTAN sans que j’en sois prévenu ? » a-t-il ironisé.
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« Accord historique » entre Poutine et Erdoğan : des patrouilles russo-turques déployées en Syrie
Les présidents russe et turc se sont exprimés à l’issue de leur rencontre à Sotchi. Les forces russes et syriennes seront déployées dans le nord-est de la Syrie, alors que l’opération militaire turque se poursuivra dans une zone limitée.
Après leur rencontre, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan se sont livrés à une conférence de presse commune à Sotchi ce 22 octobre. Les deux parties se sont félicitées d’avoir trouvé une solution commune à la crise engendrée par l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie. Vladimir Poutine a déclaré que des solutions « décisives » avaient été trouvées tandis que son homologue turc a parlé d’un « accord historique pour la lutte contre le terrorisme, l’intégrité territoriale et l’unité politique de la Syrie ainsi que pour le retour des réfugiés ».
Des patrouilles communes déployées
Parmi les principales mesures concrètes annoncées par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, rapportées par Reuters, des gardes frontaliers syriens, accompagnés de la police militaire russe, seront déployés du côté syrien de la frontière au nord-est du pays. Ces forces se tiendront toutefois en dehors d’une zone limitée d’une trentaine de kilomètres, dans laquelle la Turquie poursuivra son opération.
Les deux dirigeants se sont en outre mis d’accord sur leur opposition à « toute forme de séparatisme sur le territoire syrien », selon les propos rapportés par Reuters. Sergueï Lavrov a en outre ajouté que les milices kurdes disposaient de 150 heures pour évacuer la zone de 30 kilomètres à la frontière syrienne. Dès lors, des patrouilles communes russo-turques seront déployés, selon le ministre russe.
Le 17 octobre, Ankara avait suspendu son offensive contre les milices kurdes, qu’elle considère comme terroristes, dans le nord-est de la Syrie. Une trêve, négociée entre Turcs et Américains, devant permettre à ces forces de se retirer des zones frontalières, était censée se terminer ce 22 octobre.
La Turquie et la Russie ont des intérêts divergents en Syrie, Ankara appuyant des groupes rebelles qui s’opposent au gouvernement, qui est quant à lui allié de Moscou. Cependant, les deux pays ont accru leur coopération sur le dossier syrien depuis plusieurs années et Moscou a redoublé d’efforts pour nouer un dialogue entre les gouvernements syrien et turc, en vue de mettre un terme à la guerre en Syrie.
Source : francais.rt.com