Notre-Dame peut aller se rhabiller
Dupond peut à peine parler. Les mots s’étranglent dans son épaisse gorge nouée, nouée par l’émotion. Et l’émotion intense, le submerge. Les mots ne suffisent plus, il n’y a plus de mots, « j’ai pas les mots », pour reprendre l’expression de Mbappé quand il n’a rien à dire. Que s’est-il passé ?
« Ceux qui souhaitent importer le conflit israélo-palestinien chez nous [long silence] doivent réfléchir au conséquences de leurs prises de position. »
"S’attaquer à un juif, c’est s’attaquer à la République" : Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, "bouleversé" après la tentative d’incendie à la synagogue de Rouen pic.twitter.com/K8mQSL62bY
— BFMTV (@BFMTV) May 17, 2024
Un homme, armé d’un couteau, a voulu mettre le feu à une synagogue de Rouen. Aussitôt, on pense à un député LFI, mais c’est un homme en situation d’expulsion. Enfin, c’était, puisque la police l’a abattu. Le policier sera décoré par Darmanin, qui s’est précipité sur place à la vitesse de l’éclair, ou de la peur.
Il avait un peu disparu des radars depuis que le tendre Attal, dit l’ange Gabriel, lui avait fauché sa place de numéro 2 du régime. Un coup dur, pour l’homme fort de la répression, capable de tenir tête à Apolline de Malherbe avec un phénoménal « ça va bien se passer ». Qui finira d’ailleurs en slogan sur des maillots.
D’aucuns se demandent comment on peut allumer un incendie avec un couteau. Mais c’est pas le débat, un peu comme les tours jumelles comment qu’elles sont tombées, elles sont tombées, c’est tout, pas la peine d’en faire tout un plat. En réalité, le monsieur s’est introduit dans la syna et a mis le feu là où ils font la cérémonie avec les rouleaux.
« Les rouleaux de la Torah, sauvés, in extremis ! » (TF1)
Vite, la Tour Eiffel allumée aux couleurs d’Israël !
La voisine qui a été réveillée par les tirs se dit « encore flagellante ». On pense que l’émotion l’a fait déraper de flageolante à flagellante. Le monsieur abattu était un Algérien sous OQTF, donc pas un député LFI. Parce que c’est vers eux que tous les regards se tournent dès que les juifs ont peur, et aussi parce que Dupond les a visés dans son émouvante allocution.
En ce moment, c’est Aymeric Caron sur la sellette, mais il vient de passer le bâton (pour se faire battre) à Adrien Quatennens, l’homme qui a failli commettre un début de féminicide.
Toute cette histoire, probablement la mort de son compatriote, a fait fondre en larmes le vieux chanteur algérien Enrico Macias. On écoute l’homme qui a chanté Malheur à celui qui blesse un enfant (sauf s’il est palestinien), et on revient à Adrien.
Enrico Macias vient faire son cinéma sur #CNEWS avec la fameuse technique des larmes à géométrie variable, mais ne verse pas une larme pour les enfants en Palestine. Il préfère plutôt vouloir dégommer physiquement ceux qui luttent contre le sionisme ! Voici de quoi lui… pic.twitter.com/LvIXdyElPf
— Marcel D. (@DubreuilhMarcel) May 17, 2024
Adrien, maintenant. Accusé quasiment de génocide par l’équipe de Cjews, il a répliqué, calmement, en vidéo, en rappelant le contexte du 7 Octobre. Mais on voit bien qu’il n’a pas pleuré pour la syna, même si ça s’est peut-être passé après son tournage. Il aurait pas dit la même chose sachant le grand incendie !
Je réponds à @CNEWS… et ils l’ont bien cherché ! pic.twitter.com/YVDVsUsjAf
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) May 17, 2024
Sous le feu des critiques, les députés LFI font corps. Ils résistent aux assauts du CRIF et des larbins du système médiatico-politique. Mais ce faisant, évidemment, ils passent pour des terroristes du Hamas. C’est ça ou passer pour un génocidaire.