Au printemps 2014, cet établissement du Petit-Saconnex [Collège et école de commerce (CEC) André-Chavanne, NDLR] a été confronté à une importante divergence de vues entre un brillant collégien de 4e année, âgé de 19 ans, et son enseignant de géographie.
Le contenu de son cours sur le rôle de l’extrémisme religieux dans certains conflits actuels, plus particulièrement sur le conflit israélo-palestinien, a été sévèrement décrié par la famille de ce jeune juif, avec le soutien de la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (Cicad). Ils ont considéré ce cours, « laissant entendre que les juifs israéliens tentent de reproduire un génocide, comme orienté proarabe, ce qui n’est pas acceptable dans le cadre de l’enseignement scolaire ».
S’en sont suivis des échanges de courriers et de rapports, des réunions et un arbitrage final de la direction d’André-Chavanne, « insatisfaisant », selon les professionnels qui ont suivi l’affaire. « Dans un esprit de conciliation et d’ouverture », la direction a toutefois fini par apaiser une situation qui aurait pu dégénérer. Elle a rappelé la laïcité de l’école publique et constaté « qu’il n’y avait pas de transgression de la norme, pas de faute professionnelle ni de parti pris ». Au nom de la liberté d’enseignement, le directeur, Roland Jeannet, a refusé toute rectification du cours en classe, comme le réclamaient les contestataires.