La Première ministre suédoise Magdalena Andersson a reconnu mercredi 14 septembre la défaite de la gauche et la victoire du bloc droite et de l’extrême droite aux élections législatives, après un comptage quasi complet des voix. En conséquence, la dirigeante social-démocrate a annoncé, au cours d’une conférence de presse, sa démission, qui sera officiellement présentée jeudi.
Le bloc formé par trois partis de droite et le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD) a « (une petite majorité, mais néanmoins une majorité », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. « Je demanderai donc demain (jeudi) à être démise de mes fonctions de Première ministre et la responsabilité pour la suite sera confiée au président du Parlement », a-t-elle ajouté. Selon des résultats quasi définitifs portant sur plus de 99 % des bureaux de vote, le bloc droite/extrême droite mené par le conservateur Ulf Kristersson obtiendra 176 sièges, contre 173 pour le bloc de gauche mené par Magdalena Andersson.
Le bloc inédit entre droites modérée et nationaliste voit donc sa victoire confirmée. Ce résultat est historique : jamais jusqu’ici un gouvernement suédois ne s’était appuyé au Parlement sur le parti nationaliste des Démocrates de Suède (SD), grand vainqueur des élections.
Le scrutin a été marqué par une progression fulgurante des Démocrates de Suède depuis les dernières législatives, puisqu’ils gagnent des voix, selon le média The Local, dans tous les territoires où ils étaient déjà implantés, et sont même par endroits en première position devant le centre droit.
Se pose à présent la question délicate d’une éventuelle entrée des SD dans l’équipe gouvernementale. Héritier d’un groupe néofasciste à sa création en 1988, le parti nationaliste s’est peu à peu banalisé dans le paysage politique suédois, entrant au Parlement en 2010 avec 5,7 % des voix, puis grimpant à chaque élection, sur fond de forte immigration et de problèmes de gangs criminels en Suède. Le parti mené par Jimmie Åkesson a l’ambition d’avoir des ministres, mais les trois partis de droite traditionnelle (Modérés, chrétiens-démocrates et Libéraux) y sont réticents. Le scénario le plus probable est que le SD, bien que plus gros parti des quatre, appuie seulement le gouvernement au Parlement, sans en faire directement partie.
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