Après avoir été incapable d’anticiper la victoire du Hamas sur le Fatah lors des élections parlementaires de janvier 2006, le président américain George W. Bush aurait approuvé l’application d’un plan secret visant à renverser le gouvernement du Hamas. C’est ce que révèle un rapport tout juste publié par le magazine américain Vanity Fair.
S’appuyant sur des documents confidentiels, corroborés par des anciens et actuels représentants américains, David Rose révèle dans ce rapport comment le président Bush, la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, et le conseiller adjoint de la sécurité nationale, Elliot Abrams, ont orchestré le renversement du gouvernement du Hamas.
D’après celui-ci, les Etats-Unis auraient fourni armes et argent au Fatah afin de renforcer son pouvoir et l’aider et se poser comme adversaire du Hamas.
Un plan secret mis en place par le département d’Etat lui-même, par l’intermédiaire de Condoleezza Rice et Elliot Abrams.
Le rapport publié dans Vanity Fair fait notamment référence à trois documents qui prouvent l’existence de cette initiative.
Le premier, rédigé par le consul général américain à Jérusalem, Jake Walles, explique comment l’administration de George W. Bush a offert, en 2006, son soutien à Mahmoud Abbas pour dissoudre le Hamas, si celui-ci persistait à nier l’existence d’Israël.
"Nous pensons que le temps est venu pour vous d’agir rapidement et de manière définitive", stipule ce document.
"Si le Hamas ne se soumet pas, vous devriez exprimer vos intentions de déclarer l’état d’urgence et de former un gouvernement provisoire. Et si vous agissez ainsi, nous vous soutiendrons matériellement et politiquement ".
Le second document, rédigé par le département d’Etat, explique que des moyens devaient être mis en place pour que, d’ici la fin 2007, Mahmoud Abbas parvienne à renverser le Hamas.
Enfin, le 3e document fait référence à un plan d’action grâce auquel le président palestinien pourrait renverser le gouvernement du Hamas en s’appuyant sur un accord de financement passé entre Mohammed Dahlan et le général Keith Dayton, coordinateur de la sécurité américaine pour les Palestiniens.
D’après un ancien représentant des renseignements américains, ce plan secret " a frôlé les limites de l’illégalité". Et s’il avait pour but de renverser le gouvernement du Hamas, les résultats escomptés n’ont pas été atteints.
Pour certains, cette initiative secrète aurait même facilité la prise de pouvoir du Hamas dans la Bande de Gaza en juin 2006.
David Wumser, ancien conseiller en chef sur le Moyen-Orient du vice-président Dick Cheney, a ainsi soutenu que le Hamas n’avait eu aucune intention de prendre la Bande de Gaza jusqu’à ce que le Fatah lui force la main.
En établissant ce plan, les Etats-Unis se sont donc engagés dans une " guerre sale qui visait à donner la victoire à une dictature corrompue, menée par le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas", a-t-il soutenu.
Pour David Wumser, le plus choquant dans l’histoire a été de découvrir à quel point l’administration de George W. Bush était "hypocrite".
"Il existe un réel fossé entre l’appel du président américain à la démocratie au Moyen-Orient et sa politique. Les deux sont en totale contradiction".
Mais David Wusmer est loin d’avoir été le seul à remettre en question cette initiative secrète. Pour l’ancien ambassadeur de l’ONU, John Bolton, ce plan était réellement une "erreur de stratégie".
Selon les dires du magazine Vanity Fair, le département d’Etat américain a jusqu’à aujourd’hui refusé de réagir à ces allégations.
Par Sophie Castella pour Guysen International News
S’appuyant sur des documents confidentiels, corroborés par des anciens et actuels représentants américains, David Rose révèle dans ce rapport comment le président Bush, la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, et le conseiller adjoint de la sécurité nationale, Elliot Abrams, ont orchestré le renversement du gouvernement du Hamas.
D’après celui-ci, les Etats-Unis auraient fourni armes et argent au Fatah afin de renforcer son pouvoir et l’aider et se poser comme adversaire du Hamas.
Un plan secret mis en place par le département d’Etat lui-même, par l’intermédiaire de Condoleezza Rice et Elliot Abrams.
Le rapport publié dans Vanity Fair fait notamment référence à trois documents qui prouvent l’existence de cette initiative.
Le premier, rédigé par le consul général américain à Jérusalem, Jake Walles, explique comment l’administration de George W. Bush a offert, en 2006, son soutien à Mahmoud Abbas pour dissoudre le Hamas, si celui-ci persistait à nier l’existence d’Israël.
"Nous pensons que le temps est venu pour vous d’agir rapidement et de manière définitive", stipule ce document.
"Si le Hamas ne se soumet pas, vous devriez exprimer vos intentions de déclarer l’état d’urgence et de former un gouvernement provisoire. Et si vous agissez ainsi, nous vous soutiendrons matériellement et politiquement ".
Le second document, rédigé par le département d’Etat, explique que des moyens devaient être mis en place pour que, d’ici la fin 2007, Mahmoud Abbas parvienne à renverser le Hamas.
Enfin, le 3e document fait référence à un plan d’action grâce auquel le président palestinien pourrait renverser le gouvernement du Hamas en s’appuyant sur un accord de financement passé entre Mohammed Dahlan et le général Keith Dayton, coordinateur de la sécurité américaine pour les Palestiniens.
D’après un ancien représentant des renseignements américains, ce plan secret " a frôlé les limites de l’illégalité". Et s’il avait pour but de renverser le gouvernement du Hamas, les résultats escomptés n’ont pas été atteints.
Pour certains, cette initiative secrète aurait même facilité la prise de pouvoir du Hamas dans la Bande de Gaza en juin 2006.
David Wumser, ancien conseiller en chef sur le Moyen-Orient du vice-président Dick Cheney, a ainsi soutenu que le Hamas n’avait eu aucune intention de prendre la Bande de Gaza jusqu’à ce que le Fatah lui force la main.
En établissant ce plan, les Etats-Unis se sont donc engagés dans une " guerre sale qui visait à donner la victoire à une dictature corrompue, menée par le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas", a-t-il soutenu.
Pour David Wumser, le plus choquant dans l’histoire a été de découvrir à quel point l’administration de George W. Bush était "hypocrite".
"Il existe un réel fossé entre l’appel du président américain à la démocratie au Moyen-Orient et sa politique. Les deux sont en totale contradiction".
Mais David Wusmer est loin d’avoir été le seul à remettre en question cette initiative secrète. Pour l’ancien ambassadeur de l’ONU, John Bolton, ce plan était réellement une "erreur de stratégie".
Selon les dires du magazine Vanity Fair, le département d’Etat américain a jusqu’à aujourd’hui refusé de réagir à ces allégations.
Par Sophie Castella pour Guysen International News