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Le téléphone mobile affecte les cellules de notre peau

Une nouvelle étude réalisée par l’ Autorité Finnois de Sécurité sur les Radiations et le Nucléaire [1] démontre que les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables altèrent le fonctionnement des cellules de la peau.

Alors que de plus en plus de spécialistes appellent à la prudence face aux risques d’apparition de cancers liés à une trop forte utilisation de téléphones portables, cette nouvelle étude a de quoi inquiéter les plus sceptiques. En 2004 déjà, un groupe de chercheurs européens constatait que les radiofréquences émises par les téléphones mobiles altéraient l’expression des protéines et l’activité de lignées de cellules endothéliales. Alors membre de cette équipe, le Pr. Dariusz Leszczynski décidait de poursuivre ces travaux, en s’intéressant cette fois-ci à la mise en évidence des mêmes altérations directement sur des tissus humains.

Pour cela, le Pr. Leszczynski et son équipe ont exposé 10 volontaires à des signaux GSM pendant une heure ( "specific absorption rate" SAR = 1.3W/kg). Procédant ensuite à des biopsies de peau dans des zones au contact - ou non - des rayonnements, les chercheurs finnois ont analysé 580 protéines extraites par électrophorèse 2D et recherché les modifications de leur expression grâce à un outil bioinformatique. Ils ont ainsi pu identifier 8 protéines altérées de manière statistiquement significative (tests Anova et Wilcoxon), dont 2 présentes chez tous les volontaires.

« Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables ont des effets biologiques. Même s’ils sont minimes, ils existent bel et bien », explique le Pr. Leszczynski. Mais si ces résultats sont extrêmement importants, il est encore trop tôt pour savoir si ces altérations ont un effet quelconque sur la santé des utilisateurs de téléphones portables : « le but de ce projet n’était pas de détecter d’éventuels effets sur la santé, mais de savoir si la peau humaine répondait aux ondes émises par des téléphones mobiles, et si l’approche protéomique était d’intérêt dans ce domaine ». La preuve que oui, puisque le STUK prévoit une nouvelle expérimentation courant 2009, cette fois-ci réalisée sur près de 100 volontaires.


[1] Finnish Radiation and Nuclear Safety Authority (STUK)


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