Donald Trump a remanié son Conseil national de sécurité (NSC), en excluant son conseiller Steve Bannon, a-t-on appris mercredi auprès de la Maison-Blanche.
Le président américain revient ainsi sur sa décision controversée d’accorder à son conseiller politique un rôle sans précédent dans les discussions portant sur la sécurité des États-Unis.
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Le vice-président américain, Mike Pence, a assuré mercredi que Bannon continuerait de jouer un rôle important et a présenté le remaniement comme une mesure de routine.
« Il s’agit seulement d’une évolution naturelle pour garantir que le Conseil national de sécurité est organisé de façon à servir au mieux le président, pour (...) prendre ces décisions difficiles », a-t-il déclaré à la chaîne Fox News.
Dans un communiqué, Steve Bannon a expliqué qu’il avait réussi à rendre au Conseil son rôle premier de coordination de la politique étrangère. Le conseil était selon lui devenu un organe exécutif sous l’administration Obama, et la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice.
« Susan Rice a rendu le NSC opérationnel (...) aussi j’ai été nommé au NSC pour assurer qu’il ne soit plus opérationnel. Le général McMaster dispose d’un NSC rendu à sa fonction première », a déclaré Bannon.
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Plusieurs responsables républicains et d’anciens hauts responsables du renseignement s’étaient inquiétés de la présence d’un « idéologue » susceptible de « politiser » cette instance créée après la Deuxième Guerre mondiale pour conseiller le Président sur les questions liées à la sécurité et à la politique étrangère.
Selon un proche du président, l’influence de Steve Bannon reste forte. « Il est toujours impliqué dans tout et il garde la pleine confiance du Président, mais, pour être honnête, il ne peut pas tout faire », a-t-il déclaré sous le sceau de l’anonymat.