Vous êtes bien sûr de vous sur un sujet complexe.
Rappel d’éléments sérieux sur la question :
Le QI est un concept aux implications subtiles mais, malgré ses limitations, on peut décemment le considérer comme un proxy (intermédiaire) du facteur g (intelligence générale) (Voir les travaux d’Arthur Jensen ou encore le livre "The Scientific Study of General Intelligence").
L’intelligence générale est un trait ayant une héritabilité (proportion de la variation individuelle d’un trait due à la génétique) d’environ 50% dans l’état actuel des connaissances (confirmé par exemple par Robert Plomin - un des plus grands noms de la génétique comportementale (behavioural genetics) - dans son livre "Blueprint").
Le point précédent implique qu’environ la moitié de cette héritabilité est due à des facteurs environnementaux (les plus importants étant la nutrition, la protection contre les maladies infectieuses et l’éducation (donc, OUI, il est possible d’améliorer un peu son intelligence par l’éducation))
Les Africains étant gravement impactés par les facteurs environnementaux susmentionnés, c’est une erreur de penser que les différences de QI entre eux et les autres populations seraient uniquement dues à la génétique. Pour les personnes d’origine africaine extérieures au continent africain (et donc subissant beaucoup moins les conditions environnementales néfastes mais pas dépourvues non plus de celles-ci), les chiffres donnent plutôt une déviation standard en dessous des 100 points de QI (donc environ 85) (Voir "The bell curve" de Murray et Herrnstein).
Vos chiffres sur les Africains viennent je présume (vous réclamez des sources mais vous n’en donnez pas) des travaux de Lynn et Vanhanen ("IQ and the Wealth of Nations" et sa suite) qui, même si non dénués de mérite, ont été grandement critiqués - à juste titre - pour leurs approximations statistiques et les extrapolations délirantes des QI de certains pays à partir d’échantillons très réduits et parfois même pas des pays eux-mêmes.
Le volume crânien ne fait pas tout ; les Néandertaliens avaient un plus gros cerveau que nous ("Homo Sapiens" d’Harari).
Il semblerait donc plus raisonnable d’opter pour des chiffres aux alentours des 85 de QI (+ ou - 5 points) pour le milieu de la courbe de Gauss de l’intelligence des Africains et de ne pas céder au sensationnalisme comme vous le faites sur ce sujet sensible et complexe qui mérite un niveau de subtilité très supérieur à celui dont vous faites preuve ici.