« Les recherches ont permis d’établir qu’une voiture est montée sur l’esplanade bordant l’allée des Justes-parmi-les-Nations. En effectuant une marche arrière pour quitter les lieux, son conducteur a heurté le monument en granit avec son crochet d’attelage – l’empreinte laissée a pu être confondue avec une trace de levage. Simplement posé sur un socle en béton, le monolithe a basculé.
L’automobiliste a été identifié. Mercredi midi, cet habitant de l’agglomération strasbourgeoise, âgé de 31 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. Il a reconnu qu’il se trouvait sur les lieux au volant d’une voiture prêtée par un ami. Mais il a nié avoir touché la stèle sur laquelle on peut lire “Ici s’élevait depuis 1898 la synagogue de Strasbourg incendiée par les nazis le 12 septembre 1940”.
Remis en liberté à l’issue de son audition, le trentenaire sera convoqué devant la justice au mois de juin prochain. Il devra répondre de délit de fuite et de défaut de maîtrise d’un véhicule. Le caractère antisémite de son geste n’a évidemment pas été retenu. » (Source : Les Dernières Nouvelles d’Alsace)
Après l’auto-poignardage antisémite dans le ventre du rabbin et les auto-messages téléphoniques antisémites, voici la stèle vandalisée par... une voiture antisémite.
Ce fait divers avait provoqué un « vif émoi » selon la presse qui avait repris en chœur la fake news et ses éléments de langage. Il se trouve que la dégradation de la stèle de l’ancienne synagogue de Strasbourg n’est pas une dégradation volontaire mais un banal accident de voiture : un type en bagnole a accroché la stèle sans le faire exprès avec son crochet d’attelage. Du coup les hurlements au retour du nazisme n’ont plus lieu d’être.
On fabrique vraiment de l’antisémitisme avec n’importe quoi, en France, en 2019. Un enfant coiffé d’une kippa dérape sur le trottoir en jouant ? Antisémitisme. Un internaute contredit le frotteur Haziza sur Twitter ? Antisémitisme. Les Gilets jaunes manifestent pour réclamer plus de considération sociale ? Antisémitisme. Le mot Rothschild est prononcé dans un sujet sur la banque ? Antisémitisme. Un journaliste pose une question au faux philosophe BHL sur la destruction de la Libye ? Antisémitisme. On n’accepte pas de se faire insulter par Finkielkraut ? Antisémitisme. Le PSG est éliminé bêtement par Manchester United en Ligue des Champions et toute la tribune VIP du Sentier fait la gueule ? Antisémitisme.
“À l’évidence, c’est un nouvel acte antisémite, cette fois en plein cœur de Strasbourg”, s’est indigné selon les DNA le maire de Strasbourg Roland Ries, qui s’est rendu sur place avec son adjoint en milieu de matinée. “Je suis très inquiet de cette résurgence de l’antisémitisme”.
[...] Président de la région Grand Est, Jean Rottner a fait part dans un communiqué “de son indignation et de son émotion devant ce nouvel acte antisémite et réaffirmé son soutien à toute la communauté juive”.
Le préfet du Bas-Rhin, Jean-Luc Marx, qui s’est également rendu sur place, s’est dit “envahi de tristesse”, selon le quotidien régional. “Nous faisons tout notre possible avec les forces de police pour que les responsables soient arrêtés et poursuivis”, a promis Alain Fontanel. (Source : Le Parisien)
Le surbidonnage antisémite a atteint des proportions telles qu’il s’effondre sur lui-même. Pas la peine de le contredire, ça ne tient plus debout tellement on y a empilé de fake news, de désinformation et de délires.
À propos de délire, juste après la dégradation de la stèle en question, le commissaire politique de France Inter et d’Arte Claude Askolovitch a réagi de manière impartiale, juste et posée, avec un tweet qu’il a dû effacer cette nuit, quand l’info sur la bagnole accrocheuse est sortie. Nous en avons gardé le squelette, le voici :
Les nazis de la nuit peuvent salir des monuments, nous vivrons et vivrons encore quand ils seront rendus à la merde dont ils sortent. pic.twitter.com/ayktA8JUrq
— claude askolovitch (@askolovitchC) 2 mars 2019
Le tweet montrait la stèle effondrée et on sentait la colère du journaliste qui ne fait pas dans la fake news, et surtout qui ne se précipite pas avec son communautarisme pathologique sur la moindre occasion de fustiger le nazisme français. Pauvre cloche ! La moindre des choses, quand on est professionnel, c’est d’attendre les conclusions de l’enquête, s’il y en a une. Pour les églises, pas d’enquête, il y a trop de dégradations réelles et le comble du chrétien, c’est qu’il pardonne à ceux qui l’ont offensé. On pourrait croire que c’est de la faiblesse, et que le judéo-sionisme est une force, mais à terme, ce n’est pas si sûr.
Ici, le commissaire politique d’Élisabeth Quin en rajoute une couche sur Mgr Barbarin, l’occasion rêvée d’enfoncer l’homme qui a inspiré le soulèvement de 2013 contre le mariage gay et qui est aussi profondément catholique, un double crime aux yeux du journaliste-juge socialo-sioniste :
On ne va pas accabler Askolovitch, qui de son mirador médiatique rafale sur n’importe quoi, pourvu que ça ait l’air d’antisémitisme et qu’il puisse lâcher sa haine communautaire. On dirait bien que c’est un poison et qu’il faille s’en débarrasser à tout prix, mais pas sur nous Asko, OK ? Lâche-nous avec ta haine, trouve-toi un exutoire, le sport, par exemple.
Regarde ce que fait Alex Honnold, il vient de se choper l’Oscar du meilleur documentaire avec son film d’escalade. Ce clochard céleste se balade avec son van pourri, sur toutes les routes, comme un serial killer, et dès qu’il voit une occasion de s’élever, il y va.
C’est autre chose que de rester le cul sur sa chaise à dénoncer des crimes imaginaires ! Et puis Alex, ce drogué de la transcendance, croit en un Dieu qui le grandit, lui...
En bonus, Claude nous explique qu’un tweet effacé ce n’est pas grave, car c’est « un réflexe ». Claude est bien un pavlovien de l’antisémitisme bidon.
"Il n’est pas de vérité cachée. Un tweet n’est pas un essai. Il est un réflexe. Un tweet effacé n’est pas une pensée. Ce n’est qu’un tweet. Un gazouillis parti dans la nuit." https://t.co/6QTZVFD0wF
— claude askolovitch (@askolovitchC) 7 mars 2019