La défiance et le pessimisme des jeunes de 18 à 34 ans explosent selon la dernière étude publiée par le Cevipof. Les jeunes s’y définissent comme une génération « sacrifiée » ou « perdue ».
Tous pourris. Les personnalités politiques, les médias, le système éducatif : la défiance des jeunes atteint des niveaux très préoccupants. La dernière étude publiée mercredi par Anne Muxel, directrice de recherches au Cevipof (CNRS/Sciences Po), qui reprend les réponses des jeunes français à l’enquête européenne Generation What ?, dépeint l’état d’esprit de la jeunesse française en 2016. Anne Muxel a utilisé les réponses de plus de 20 000 jeunes Français, et les a comparées à celles d’une précédente enquête menée en 2013, comme l’explique le journal Le Monde. Le portrait qu’elle en tire est inquiétant.
Alors que la bataille électorale pour l’élection présidentielle de 2017 bat son plein, les jeunes n’ont jamais semblé aussi désabusés concernant leurs représentants politiques : 99 % des jeunes pensent que les hommes politiques sont corrompus, et 63 % « tous corrompus ». Ils sont près de neuf sur dix à déclarer ne pas avoir confiance dans les responsables politiques et les médias.