Les déclarations tonitruantes ont commencé dès le petit déjeuner, mercredi 11 juillet. Au premier jour du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à Bruxelles, le président états-unien, Donald Trump, a accusé l’Allemagne d’être « prisonnière » de la Russie, car elle achète à Moscou « une grande partie de son énergie ».
« Ils paient des milliards de dollars à la Russie et nous devons les défendre contre la Russie (…). Ce n’est pas normal », a-t-il déclaré en présence du secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg.
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« Nous protégeons l’Allemagne, la France… Nous protégeons tous ces pays », a-t-il insisté, estimant que les États-Unis « payaient beaucoup trop ». « C’est disproportionné et injuste pour les contribuables des États-Unis », a-t-il encore déclaré, réitérant des propos qu’il avait déjà tenus avant son arrivée. La Maison-Blanche a ensuite annoncé que M. Trump aurait un tête-à-tête mercredi avec la chancelière allemande.
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Avant même le début de la réunion, l’humeur de Donald Trump était apparue plutôt belliqueuse. Le président des États-Unis a déclaré que sa future rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, à Helsinki, à la mi-juillet, pourrait être « plus facile » que le sommet de l’OTAN.
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Les Américains fournissent 20 % du budget commun de l’Alliance et 75 % de ses capacités militaires. « Les pays de l’OTAN doivent payer PLUS, les États-Unis doivent payer MOINS. Très injuste !, a-t-il encore tweeté avant son départ pour Bruxelles. Ce n’est pas juste pour le contribuable américain. »
En l’occurrence, Washington presse ses alliés de se conformer à ce qui a été défini en 2014, c’est-à-dire d’arriver dans les dix ans à 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) en 2024 pour la défense.