La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye explique le départ de François de Rugy du gouvernement.
On voit ici Sibeth expliquer en des termes plus prosaïques le problème qui a conduit à la démission du ministre de la Transition écologique :
François de Rugy a réagi à sa démission dans un tweet où il accuse les chiens de la presse, comme Mitterrand avec Bérégovoy (voir le dossier du même nom dans notre financement participatif) :
Comment ne pas penser aux mots de François Mitterrand en hommage à Pierre Bérégovoy. https://t.co/4NrjZjzya6
— François de Rugy (@FdeRugy) 16 juillet 2019
Il est probable que Mediapart a servi de courroie de transmission dans cette affaire, nous l’avons montré (voir les renvois). Mais on ne voit pas où est la diffamation. Mediapart va arguer qu’il s’agit d’information et que les dîners étaient plus du copinage que du boulot. On va voir ce que la justice va en tirer.
Depuis plus d’une semaine, Mediapart m’attaque sur la base de photos volées, ragots et approximations. J’ai présenté ce matin ma démission au Premier ministre pour assurer ma défense et j’ai déposé plainte pour diffamation contre Mediapart. https://t.co/5qLsNrHRDt
— François de Rugy (@FdeRugy) 16 juillet 2019
Pour ce qui concerne Bérégovoy, il n’est pas certain que ce soit la presse qui l’ait poussé à se suicider, s’il s’est bien suicidé... de deux balles.
Le gouvernement, avec la sortie homard/kebab de Sibeth, tente de botter en touche. Il s’agit de transformer en petite phrase rigolote l’affaire qui voit un homme de plus chuter de la Macronie. Mediapart continue son travail de sape, mais au profit de qui ? Pas du national-sionisme, qui veut aussi la peau de Macron. Au profit de la vérité ? Aujourd’hui, avec ce qu’on sait de certains ministres ou de certaines personnalités politiques, on pourrait faire tomber un paquet d’oligarques, et avec des dossiers beaucoup plus compromettants que de simples dîners homards & grands crus.
La pédocriminalité, les grands détournements de fonds sur les deniers de l’État ou le commerce des armes, les crimes d’État, les liens du milieu politique avec la finance et la narco-finance, intéressent moins certaines officines de presse. Quant aux vrais puissances qui contrôlent le jeu politique, n’en parlons même pas : la presse est mutique sur le sujet. Il ne s’agit donc pas fondamentalement de recherche de la vérité.
- La Borne, ça change de Séverine...
Pour la petite histoire, le bouffeur de homards est remplacé à son poste (ou presque) par la raconteuse de salades, l’ex-ministre des Transports, Élisabeth 1 000 Borne, qui a réussi à dire que les prix du TGV avaient baissé. On va commencer à regretter Rugy et sa charmante épouse avec des rôteuses plein les mains ! Au moins avec elle on se fendait la gueule !