Réglisse, il me faut insister sur un point. Beaucoup de gens prétendent que le versets médinois sont moins tolérants envers les polythéiste. C’est en fait une contre vérité.
En effet, il n’est absolument pas ici question de tolérance. Les polythéistes de la Mecque possédaient tous les pouvoirs, ils n’étaient pas les opprimés, mais les oppresseurs. Ils traquaient, torturaient et exécutaient les musulmans sur la place publique, coupables d’avoir proclamé leur foi en un Dieu unique, déversaient des viscères sur la tête du prophète (psl) pendant qu’il priait, et organisaient régulièrement des tentatives d’assassinat contre lui.
Ce calvaire a duré presque dix ans, sans que les musulmans firent usage de la force, alors quand ce verset : "Il a été permis à ceux qui ont été combattus (de se défendre), car ils ont été lésés…" 22/39 fut révélé, il fut accueillit par les musulmans de l’époque comme une libération. Jusque là, ne pas se défendre n’était pas une affaire de tolérance, mais d’endurance. L’intolérance, elle, était très largement du coté des polythéistes.
Cette distinction entre versets médinois et mecquois n’a, sur la question de la tolérance, absolument pas lieu d’être car Dieu est Dieu, il n’est pas devenu plus ou moins tolérant au fil du temps. Il a simplement instauré ses préceptes progressivement selon les événements.
Aucun musulman ne considère que l’Islam d’aujourd’hui est impur. Simplement, il faut savoir que certains sont partisans, dans certaines circonstances, de l’interprétation des textes, et d’autres non car ils prétendent que seuls les savants d’autrefois pouvaient se permettre d’interpréter. (à voir notamment l’exemple de l’âne volant du sheik Imran hosein).
Il n’y a pas de réforme de l’islam en terme de dogme et de pratique du culte, mais la jurisprudence (domaine auquel vous semblez vous intéresser) est un domaine très compliqué, même pour un musulman pratiquant. de plus, les termes employés dans ce domaine le sont souvent en arabe, car sa mise en pratique concerne dans la majeure partie des cas des pays arabophones. En fait, la période que vous décrivez est une période d’essor pour les sciences islamiques, aussi, certains courant religieux prétendent que l’ijtihad ne peut plus avoir lieu au delà de cette période. Mais dans les faits, l’ijtihad est encore pratiqué aujourd’hui.
les chiites et les sunnites sont d’accord sur le coran, parole de Dieu, mais les chiites rejettent la Sunna, qui est la pratique du prophète.