Un grand nombre de musulmans en France, comme dans le reste du monde (y compris dans le monde de l’Islam), participent à la politique électorale de l’État moderne et laïque sans aucune conscience des implications religieuses d’un tel comportement.
Bien qu’il soit tout à fait clair que les musulmans doivent être impliqués dans la politique pour répondre, par exemple, à l’oppression dans le monde d’aujourd’hui, peu de musulmans sont conscients du fait que l’État laïque moderne a été créé et façonné par Dajjal sur les fondations du Shirk (c’est à dire, le blasphème), et que quand ils votent aux élections de l’État moderne et laïque, ils deviennent une partie de ce Shirk.
Dans mon essai intitulé : « Est ce que les musulmans peuvent voter aux élections de l’État moderne et laïque », j’ai expliqué le sujet en détail et exhorté mes élèves à s’abstenir de participer à ces politiques électorales.
J’ai envoyé récemment un message à Alain Soral, le penseur politique français et militant, appelant au respect de notre point de vue religieux musulman concernant la non-participation à la politique électorale en France, et je suis heureux de partager avec vous les nouvelles de sa réponse positive :
« Ma réponse est simple : je n’ai jamais appelé les musulmans à voter Front national, je viens de souligner que l’honneur serait de leur ordonner d’arrêter de voter pour le PS ! Ce qui signifie, logiquement, que je leur conseille effectivement de ne pas voter non-plus. »
(J’ai cherché et obtenu la permission de M. Soral de publier sa réponse dans cette déclaration.)
Je dois avouer mon étonnement de cette réponse claire, univoque et audacieuse. La plupart des politiciens dans le monde d’aujourd’hui, les musulmans ainsi que les non-musulmans, sont incapables ou ne veulent pas faire une telle réponse, qui aurait pour effet de ruiner leur carrière politique.
Je peux seulement espérer et prier pour que nos points d’accord les uns avec les autres – M. Soral en France, le professeur Alexandre Douguine à Moscou, et d’autres d’ailleurs qui montrent déjà un grand intérêt pour notre eschatologie islamique – puissent bénéficier à notre cause commune : lutter pour libérer les opprimés de la terre d’une oppression qui n’a jamais été connue par l’humanité depuis l’époque de Pharaon.
Le Coran a averti que si nous n’arrivons pas à construire des alliances avec ceux qui partagent une cause commune avec nous, les conséquences pour l’humanité seraient terribles :
وَالَّذينَ كَفَرُواْ بَعْضُهُمْ
أَوْلِيَاء بَعْضٍ إِلاَّ تَفْعَلُوهُ
تَكُن فِتْنَةٌ فِي الأَرْضِ وَفَسَادٌ
كَبِيرٌEt [rappelez-vous, ô Musulmans, que] ceux qui n’ont pas cru (c’est-à-dire les forces hostiles à l’Islam) sont alliés les uns des autres. Si vous n’agissez pas ainsi [c’est-à-dire vous allier avec des forces bien disposées a votre égard], il y aura discorde sur terre et grand désordre.
(Coran, chapitre 8, verset 73)