À peine a-t-on dénoncé une justice d’exception à Cayenne qu’une autre affaire vient - dans un tout autre registre car criminel - mettre en cause le fonctionnement de la justice ordinaire à Nanterre au cours de l’année 2013.
Alors qu’un jugement du tribunal correctionnel de Cayenne a condamné à neuf mois de prison ferme une prévenue exclue du Front national parce qu’elle avait comparé Christiane Taubira à un singe, Sofiane Rasmouk avait été placé sous le régime de la semi-liberté le 12 avril 2013.
Quand une action engagée par une association co-fondée par Christiane Taubira a donné lieu à une citation directe approuvée par cette dernière et a abouti à cette sanction disproportionnée à Cayenne, le 7 août 2013 Sofiane Rasmouk avait agressé avec sauvagerie, en lui portant de multiples coups et en tentant de la violer, Priscilla A., âgée de 32 ans, la laissant pour morte, le cerveau gravement endommagé.
Avant que les magistrats de Cayenne condamnent financièrement le Front national pour sa responsabilité parce qu’il aurait dû s’assurer préventivement des convictions républicaines d’Anne-Sophie Leclère, dans cette même soirée du 7 août, Rasmouk avait tabassé et violé à deux reprises Sandra G., une jeune fille de 20 ans, qui survivra.