Les ennuis de Jacob Zuma, le président le plus puissant d’Afrique au plan économique, ont les mêmes causes. Nous ne pouvons ignorer le cynisme de Sarkozy vis-à-vis de Laurent Gbagbo et de Kadhafi, dirigeants africains épris d’indépendance et de liberté.
En effet, on va faire payer à Sassou son audace patriotique de vouloir installer une banque chinoise au Congo, celle qui sera érigée sur les cendres de l’ancienne piscine caïman au centre-ville à Brazzaville.
Cette banque permettra des échanges directs, ainsi, des fonds chinois pourront parvenir au Congo sans passer par la Banque de France. Ceci aura l’avantage de nous affranchir des contrôles et de la domination de l’Occident, qui n’aura plus tous les moyens pour bloquer certains projets auxquels les entreprises européennes n’auront pas accès.
De même, le mode avantageux de compensation pourra être mis en exergue pour équilibrer ou rembourser les préfinancements et financements chinois.
Ce qui est différent des dettes gagées et autres conditionnalités contraignantes d’accès aux crédits, qui asphyxient les économies de nos pays qui ploient sous le poids de la dette, dont le meilleur moyen d’asservissement est le rééchelonnement, cycle infernal dont on ne sort pas depuis les années 1980.
Avec cette forme de coopération et de négociations, le Congo a, sur fonds propres et prêts chinois, entrepris depuis une dizaine d’années de vastes travaux d’infrastructures de base devant sous-tendre son développement.
Dans un pays sorti exsangue des différentes guerres qui l’ont terriblement handicapé, l’on peut en être fier.
En effet de 2000 à 2016, le Congo a construit plus d’infrastructures de base que cela n’a été le cas en 40 ans de coopération privilégiée avec l’Europe occidentale et particulièrement avec la France. Avec cette nouvelle vision de partenariat gagnant-gagnant, le Congo pourra librement choisir ses partenaires, ses bailleurs.
Or ce qui précède n’arrange pas les affaires de l’ancienne puissance coloniale et de ses partenaires qui possèdent pourtant l’essentiel des contrats pétroliers.
C’est pourquoi, Jean-Marie Michel Mokoko, l’habitué des basses besognes non accomplies, est dressé pour déstabiliser le pouvoir de Brazzaville, entraînant ainsi la chute de Sassou par voie d’insurrection populaire suite à la contestation des résultats des élections.