L’ancien chef de l’Etat multiplierait les contacts avec les cadres de la droite, affirme Le Monde.
La stratégie de Nicolas Sarkozy se précise. Selon des informations du Monde, l’ex-président de la République préparerait activement son retour en politique, peut-être en 2015, afin de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2017.
Retour en deux temps. "C’est vrai qu’il montre de plus en plus son appétence", raconte au quotidien Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy. "Il n’y a quasiment plus de conditionnel dans son discours", ajoute un député. Selon ses proches, ce retour sur la scène politique nationale s’orchestrerait en deux temps : d’abord un appel de ses amis en 2014, après les élections municipales et européennes, suivi de l’offensive de l’ex-président "probablement en 2015" estime Le Monde.
Rassembler ses forces. En attendant, Nicolas Sarkozy fait le compte de ses soutiens, à commencer par ses proches. Le sondeur Pierre Giacometti, l’idéologue Patrick Buisson, l’ancien conseiller presse Franck Louvrier, sa "plume" Camille Pascal, tous ont repris du service. Emmanuelle Mignon, rédactrice du programme de la campagne de 2007, a elle aussi rejoint l’équipe, selon Brice Hortefeux. "Il aura besoin d’une maison avec de solides fondations", estime-t-il.
Des contacts bien au-delà des fidèles. Ces soutiens dépassent largement le cadre des fidèles sarkozystes : pour s’assurer d’être incontesté, Nicolas Sarkozy veut élargir le cercle de ses amis. Nouveaux élus, fillionistes, patrons de presse et intellectuels font ainsi tous l’objet des attentions de l’ancien chef de l’Etat, qui les reçoit tous un par un dans ses bureaux de la rue Mirosmenil. A en croire l’un de ses ex-conseillers, "Nicolas veut dépouiller Fillon de tous ses soutiens, comme il l’avait déjà fait avec Villepin".
Fillon, le "pire des traitres". Selon Le Monde, deux évènements ont poussé Nicolas Sarkozy, qui évoquait déjà il y a quelques mois son possible retour, à mettre les bouchées doubles : sa mise en cause dans l’affaire Bettencourt d’une part, et de l’autre les propos de François Fillon, très critique à son égard. "C’est le pire des traites !", se serait emporté l’ex-président de la République devant l’un de ses visiteurs, "il n’est pas capable de me dire en face ce qu’il dit dans les médias.